Alors qu'à Paris les éboueurs ont reconduit leur grève dans la capitale jusqu'au 20 mars, plusieurs autres villes du pays sont frappées par l'arrêt des ramassages d'ordures.
Un problème majeur, qui engendre moult nuisances. La grève des éboueurs a été reconduite à Paris jusqu'au lundi 20 mars, en signe de protestation contre la réforme des retraites. Un mouvement que connaissent plusieurs autres villes en France.
Paris
Les poubelles s'amoncellent sur les trottoirs parisiens. Les éboueurs de la Ville de Paris ont entamé une grève du ramassage des ordures dans plusieurs arrondissements, laquelle s'est conjuguée au blocage de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (94), le lundi 6 mars.
Mardi soir, au neuvième jour de grève, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a annoncé que plus de 7.000 tonnes de déchets jonchaient les trottoirs.
En réponse à cette situation le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé à la mairie de Paris la «réquisition» de personnels et de moyens, sans quoi «l'Etat se substituera», afin d'évacuer les poubelles.
Nantes
À Nantes (Loire-Atlantique), les éboueurs ont eux aussi entamé une grève du ramassage des ordures mardi 7 mars, reconduite jusqu'à ce mercredi 15 mars. Les trois sites de collecte des déchets étaient toujours bloqués par les salariés en grève en ce début de semaine.
L'adjointe écologiste en charge des déchets auprès de la mairie de Nantes, Mahel Coppey, a reconnu une «situation délicate», chez nos confrères du Figaro ce lundi.
Jusqu'à cette date, il est demandé aux usagers de rentrer leur bac et de le sortir à la prochaine collecte, aucun rattrapage n'étant prévu.
— Nantes Métropole (@NantesMetropole) March 14, 2023
Dans un message posté sur Twitter, la métropole de Nantes a appelé au civisme des habitants, face à cette situation. «Jusqu'au mercredi 15 mars, il est demandé aux usagers de rentrer leur bac et de le sortir à la prochaine collecte, aucun rattrapage n'étant prévu», a indiqué la ville de Loire-Atlantique.
Rennes
À Rennes (Ille-et-Vilaine), les trois sites de collecte des déchets étaient également bloqués lundi 13 mars, une semaine après le début de la grève du ramassage des détritus dans la ville bretonne.
ON RAMASSERA LES DÉCHETS QUAND LA RÉFORME SERA JETÉE
À #Rennes, blocage en cours du centre de collecte des ordures ménagères du groupe @suez.#unmomentsansretour pic.twitter.com/0hPjKiPvPd— Raymond Macherel (@r_macherel) March 14, 2023
Sur les réseaux sociaux, des photos et des vidéos publiées ont montré plusieurs manifestants devant le centre de collecte des ordures ménagères du groupe Suez, déployant des banderoles à l'encontre de la réforme des retraites.
le havre
Au Havre (Seine-Maritime), les blocages se poursuivaient ce mardi. La Communauté urbaine du Havre Seine Métropole avait également annoncé la «fermeture jusqu'à nouvel ordre» du centre de recyclage du Havre Nord, «suite aux mouvements de grèves qui empêchent toutes évacuations des déchets», vendredi dernier.
[Information] Centre de recyclage
Le centre de recyclage du Havre Nord est fermé jusqu’à nouvel ordre. Le site est saturé suite aux mouvements de grèves qui empêchent toutes évacuations des déchets.
Plus d'infos : https://t.co/g7HQaVoSRh pic.twitter.com/xAjc24JGU1— Le Havre Seine Métropole (@LeHavreMetro) March 10, 2023
Toujours selon la Communauté urbaine, «3.200 tonnes de déchets sont ramassés chaque semaine» en temps normal, soit «à peu près ce qui se trouve actuellement dans la rue», a précisé la collectivité à nos confrères du Parisien ce mardi.
Nice, saint-brieuc, montpellier...
D'autres communes ont également subi des nuisances suite à l'arrêt des ramassages de déchets par les éboueurs, en grève contre le projet de réforme des retraites, examiné mercredi 15 mars en commission mixte paritaire.
Ainsi, plusieurs rues de Nice (Alpes-Maritimes), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) ou encore Montpellier (Hérault) avaient été confrontées à des amoncellements de poubelles.
