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Grève des éboueurs à Paris : des agents de propreté du Var appelés en renfort

Face au mouvement de grève des éboueurs de la ville de Paris, des agents de propreté de province ont été appelés en renfort par les sociétés privées qui gèrent le ramassage des déchets de certains arrondissement parisiens.

Des agents appelés en renfort. Les éboueurs et agents de propreté de la ville de Paris, mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ont voté ce mardi la poursuite de la grève «au moins jusqu'au 20 mars». Pour ramasser les quelque 7.000 tonnes de déchets entassées dans les rues de la capitale, certaines sociétés privées ont fait appel à leurs effectifs de province en renfort. 

Si les agents de la mairie de Paris s’occupent du ramassage des déchets de plusieurs arrondissements de la capitale, une dizaine de maires ont fait le choix de payer des sociétés privées pour gérer la propreté des rues. Mais face à l'ampleur du mouvement et à l'accumulation des déchets, les effectifs de ces sociétés ont rapidement été dépassés, conduisant leurs dirigeants à réquisitionner du personnel de province.

«On fait des va-et-vient, mais il manque du monde, on a été envoyés en renfort pour travailler, ils nous ont mis à l’hôtel, tous frais payés», raconte Mourad Nacer, un éboueur de la société Pizzorno environnement, originaire de Draguignan dans le Var.

Le maire du 15e dénonce les blocages

Selon le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon, cette pratique permet de limiter considérablement l’amoncellement des déchets. Au total, une douzaine de bennes venant de province ont été déployées dans le 15e arrondissement de la capitale, dont la collecte des déchets est assurée par la société privée Pizzorno, aujourd'hui affectée par le mouvement social.

Selon lui, la société Pizzorno est en effet empêchée dans son travail par des «permanents de la CGT», des «étudiants de la faculté de Créteil (94)» et par «Mathilde Panot [députée dans la 10e circonscription du Val-de-Marne (94)]» qui bloquent l'accès au dépôt de bennes de Vitry (94).

«Je dénonce d’ailleurs le sabotage de certaines bennes auxquelles on a crevé les pneus, enlevé des pièces de moteur, voire saboté les freins, ce qui a d’ailleurs entraîné un grave accident dans le dépôt», a-t-il également déploré.

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