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Neuilly-sur-Seine : 30 jeunes envoyés en préparation militaire en Bretagne, le maire se rend à leurs côtés

Le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin lors de la remise du fanion en décembre 2022. Le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin lors de la remise du fanion en décembre 2022. [© Ville de Neuilly]

A Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine (92), une préparation militaire marine est proposée chaque année à une trentaine de jeunes Neuilléens. L'occasion pour le maire de la ville, Jean-Christophe Fromantin, de rappeler les liens qui existent entre sa commune et la Marine nationale.

Depuis 2019, une promotion de trente jeunes âgés de 16 à 21 ans et originaires de Neuilly-sur-Seine et de ses alentours participe à une préparation militaire navale, baptisée «Amiral de Joinville» et étalée sur environ 12 samedis durant l'année scolaire, dont le point d'orgue est un stage réalisé à la base navale de Lanvéoc, dans le Finistère (29). Pour la première fois, le maire de la ville Jean-Christophe Fromantin doit partir les rejoindre ce jeudi.

Immersion à l'armée

Où ? A Lanvéoc-Poulmic, dans le Finistère (29), une ville située dans la presqu'île de Crozon, connue pour abriter une base d'aéronautique navale mais aussi l'école militaire navale. Là, les jeunes Neuilléens participent pendant cinq jours à la vie des unités de marine. Au programme : manœuvre, navigation, maniement des armes, formation aux premiers secours, sorties en mer ou encore visites de bâtiments de guerre.

Et pour le maire de Neuilly-sur-Seine, ce partenariat est un symbole fort, alors que sa ville est devenue en 2019 la marraine de la flottille d'hélicoptères 33F, spécialisée dans les missions de combat et de soutien. Une unité constituée durant la Guerre d'Algérie et aujourd'hui dédiée à l'hélicoptère de combat naval NH90 Caïman Marine au sein de la base de Lanvéoc-Poulmic, avec 6 hélicoptères et plus de 160 marins employés à la préparation.

Un parrainage qui ne doit rien au hasard rappelle Jean-Christophe Fromantin. «En 1962, à la fin de la Guerre d'Algérie, un groupe de la Marine nationale a exfiltré des Harkis de ce pays en guerre avec le soutien de la ville de Neuilly-sur-Seine», témoigne l'élu, qui raconte que ces derniers ont ensuite été installés dans la petite commune de Largentière, en Ardèche (07), dans un camp appelé depuis «Neuilly-Nemours».

Une «vieille histoire» selon lui, mais qui explique comment sa ville est restée ainsi liée avec la Marine nationale. D'ailleurs, depuis cette époque, le maire ou son représentant, accompagné d'un chef d'Etat-Major se rendent chaque année sur place pour commémorer ces Harkis «sauvés grâce à l'action combinée de notre ville et de la Marine». Une histoire commune que celui qui est maire de Neuilly depuis plus de quatorze ans entend bien rappeler lors de son passage à Lanvéoc ce jeudi.

L'occasion de faire la revue de ses jeunes troupes aussi, alors que le Covid-19, entre autres, ne lui avait pas permis de venir avant. Jean-Christophe Fromantin salue cette «initiative exploratoire et pas trop engageante» assure que c'est surtout une «manière assez simple de présenter l'armée à ces jeunes», qui rentrent «tous marqués» par cette immersion. Une «formule qui laisse à voir sans engager trop», se félicite le maire, qui ignore si cette expérience a déjà fait naître des vocations.

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