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Influenceurs : le gouvernement demande l'avis des Français pour établir un «code de bonne conduite»

Bruno Le Maire propose aux internautes de réagir réagir à 11 idées de mesures pour encadrer les influenceurs. [Bruno Le Maire/YouTube]

Le gouvernement lance une consultation publique pour mieux encadrer l'activité d'influenceurs suite à de nombreuses affaires d'arnaques sur les réseaux sociaux.

Etablir un «code de bonne conduite». C'est le but affiché par le gouvernement pour encadrer le secteur de l'influence et «protéger les consommateurs» des arnaques ou autres publicités cachées sur les réseaux sociaux.

«L'immense majorité d'entre eux respecte évidemment les règles. Mais il y a aussi certaines arnaques ou parfois tout simplement certains oublis. On oublie de dire qu'on a été payé pour recommander tel produit, tel site ou tel voyage (...) Ce sont ces écarts, ces manquements, parfois ces tricheries que nous voulons corriger», a déclaré dans une vidéo le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, à propos des 150.000 influenceurs que compte la France.

consultation en ligne jusqu'au 31 janvier

Pour «définir un certain nombre de règles», le ministre a annoncé ce dimanche le lancement d'une grande consultation sur le site concertation-influenceurs.make.org afin de recueillir l'avis des Français.

Jusqu'au 31 janvier, il est proposé aux internautes de réagir à 11 idées de mesures réparties entre quatre thématiques : les droits et obligations des influenceurs, la propriété intellectuelle, la protection des consommateurs et la gouvernance du secteur. Parmi les propositions : établir une définition officielle de l’influenceur, mieux encadrer les accords entre les influenceurs et les marques, interdire la promotion de certains produits par les influenceurs, etc. 

En parallèle de cette consultation, 8 groupes de travail portant sur ces thématiques seront menés en janvier et février entre le ministère et les acteurs du secteur, précise Bercy.

nombreuses polémiques

Des polémiques, parfois suivies d'amendes, éclatent régulièrement sur les pratiques des influenceurs qui ne révèlent pas toujours les relations qui les lient à certaines marques. L'influenceuse Nabilla Benattia-Vergara a par exemple payé 20.000 euros d'amende pour avoir fait en 2018 la promotion de services boursiers sur Snapchat sans mentionner qu'elle était rémunérée pour cela.

En septembre 2022, la justice a ouvert une enquête sur Shauna Events, l’agence de Magali Berdah dédiée à l'accompagnement des influenceurs et des candidats de télé-réalité.

Le ministère de l'Economie avait annoncé le 9 décembre le principe de cette consultation publique, à l'issue d'une table ronde avec des représentants d'un secteur de l'influence en plein boom, qui plaide de son côté pour l'autorégulation.

Sept agences avaient annoncé à cette occasion une future «fédération professionnelle», qui aura pour vocation d'établir «une charte de valeurs», «un guide des bonnes pratiques» et un «comité d'éthique».

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