En direct
A suivre

Economie : la croissance du PIB devrait ralentir à 0,3% en 2023, prévoit la Banque de France

La hausse du produit intérieur brut (PIB) va fortement décélérer, de 2,6% en 2022 à 0,3% en 2023. [PHILIPPE LOPEZ / AFP]

La croissance de l'économie française connaîtra une nette baisse de régime en 2023, toujours affectée par la crise énergétique et l'inflation, avant de rebondir sur les deux années suivantes, a projeté la Banque de France samedi.

Une croissance en nette baisse. La hausse du produit intérieur brut (PIB) va fortement décélérer, de 2,6% en 2022 à 0,3% en 2023, selon le scénario «le plus probable» retenu pour les projections macroéconomiques des trois prochaines années de la banque centrale française. Ce tassement sera suivi d'un rebond à 1,2% en 2024 - moins que le +1,8% anticipé précédemment, car «l'hiver 2023-24 pourrait encore être un peu compliqué dans le contexte de la crise énergétique», selon son directeur général, Olivier Garnier.

La reprise se poursuivra en 2025 avec une croissance attendue à 1,8%. Ces prévisions restent toutefois sujettes à une forte incertitude en raison de la grande volatilité des prix de l'énergie, des tensions géopolitiques, surtout la guerre en Ukraine, et de l'évolution de la situation sanitaire en Chine avec le Covid-19, a souligné la Banque de France.

C'est pourquoi elle publie pour l'an prochain une fourchette de l'évolution du PIB comprise entre -0,3% et +0,8%. Dans tous les cas, l'institution se montre plus pessimiste que le gouvernement, qui prévoit 2,7% de croissance pour cette année et 1% en 2023. «On n'exclut pas une récession, mais s'il y a récession, elle sera limitée et temporaire», a estimé Olivier Garnier.

Les prix du pétrole et du gaz resteront élevés

S'ils vont quelque peu s'assagir, les prix du pétrole et du gaz resteront élevés et continueront à nourrir l'inflation, comme les prix de l'alimentation qui se sont emballés aussi. La hausse des prix s'élèverait à 7,3% fin 2022 et atteindrait un pic au premier semestre 2023 (6% sur l'année comme en 2022 en moyenne annuelle) avant de refluer à 4% en fin d'année prochaine et de revenir aux alentours de 2% vers fin 2024-25.

 

Pour mesurer l'inflation, la Banque de France utilise l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet la comparaison entre pays européens et accorde une place plus importante aux prix de l'énergie que l'indice des prix à la consommation utilisé par l'Insee et le gouvernement français.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités