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Immigration : le gouvernement veut mettre fin à l'enfermement d'enfants étrangers en centres de rétention, annonce Gérald Darmanin

Le projet de loi sur l'immigration doit être présenté début 2023. [Kenzo TRIBOUILLARD / AFP]

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi vouloir mettre fin à l'enfermement des enfants mineurs étrangers dans les centres de rétention administrative, dans le cadre de sa future loi sur l'immigration.

Une décision réclamée depuis longtemps par les associations de défense des droits des immigrés. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 13 décembre vouloir mettre fin à l'enfermement des enfants mineurs étrangers dans les centres de rétention administrative (CRA). 

Ces centres sont destinés à la surveillance des étrangers faisant l'objet d'une expulsion de territoire, avant que celle-ci soit effective. 

«Nous mettrons, dans le texte que nous présenterons, l'interdiction de mettre des mineurs dans les centres de rétention administrative dans les prochaines années, une fois que ce texte sera voté», a lancé le ministre au cours d'un débat sans vote au Sénat, alors qu'étaient évoquées les grandes lignes du projet de loi, qui doit être présenté début 2023.

Cette annonce fait écho aux demandes répétées des associations de défense des droits des immigrés. 

«Nous n'y mettons plus les étrangers en situation irrégulière qui sont sous le coup, certes, d'une OQTF, mais qui ne présentent pas de danger pour nos concitoyens», a-t-il insisté lors de ce second débat parlementaire, une semaine après celui tenu à l'Assemblée nationale.

Les mineurs «n'ont pas à connaître ce type de rétention», a défendu le ministre. 

Le sénateur LR François-Noël Buffet a de son côté appelé à «retrouver notre souveraineté» dans le domaine de l'immigration. «La triste réalité c'est que notre politique d'immigration, d'asile et d'intégration est aujourd'hui dans l’impasse», a-t-il dit, accusant la Première ministre Elisabeth Borne d'avoir une part de responsabilité. Cette «faillite trouve ses racines dans un quinquennat du président Hollande dont vous avez en partie hérité», a-t-il précisé.

En novembre dernier, les députés avaient voté une augmentation massive des places en centres de rétention administrative, qui doivent passer à 3.000 d'ici 2027, contre environ 1.300 actuellement.

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