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Chasse : enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant un enfant incité par son père à achever un sanglier

L'enquête a été confiée à la gendarmerie et les informations «transmises au juge des enfants au titre de l'assistance éducative», a indiqué la procureure de Châlons-en-Champagne. [Pixabay - Image d'illustration]

Une enquête a été ouverte à Châlons-en-Champagne (Marne), notamment pour «provocation de mineur à la commission d'un délit» et «abandon moral de mineur», après la diffusion d'une vidéo montrant un enfant encouragé par un chasseur à achever un sanglier lors d'une partie de chasse.

Une vidéo à glacer le sang. Sur les images, un enfant est invité par son père chasseur à achever un sanglier acculé par les chiens. Rapidement repéré par le naturaliste Pierre Rigaux, ce dernier a décidé de porter plainte entraînant l'ouverture d'une enquête pour «provocation de mineur à la commission d'un délit», «abandon moral de mineur» et «acte de cruauté envers un animal».

L'enquête a été confiée à la gendarmerie et les informations «transmises au juge des enfants au titre de l'assistance éducative», a indiqué la procureure de Châlons-en-Champagne, Ombeline Mahuzier. L'Office français de la biodiversité a également été saisie, l'agence veille notamment sur les bonnes pratiques en matière de chasse.

L'enfant semble âgé d'une douzaine d'années

Pierre Rigaux, fondateur de l'association «Nos Viventia» (Nous les vivants), avait partagé lundi la vidéo sur les réseaux sociaux, en version floutée, annonçant le dépôt d'une plainte. Le chasseur mis en cause «l'avait lui-même publiée sur son compte Facebook» le 22 novembre, avant de «la supprimer rapidement», a expliqué Pierre Rigaux à l'AFP.

Le naturaliste décrit la vidéo comme «une scène très violente», montrant «une fin de chasse», où un sanglier «rattrapé par les chiens et acculé, tente de se réfugier» dans des ronces. Ajoutant que «le chasseur et père de l'enfant filme la scène». Sur les images, on peut notamment voir «l'enfant tient un couteau, et le père insiste lourdement pour que son fils aille poignarder le sanglier, ou le 'piquer', comme il dit», détaille Pierre Rigaux.

«Dans ce genre de chasse, le chasseur achève l'animal à l'arme blanche quand il ne peut pas le faire au fusil. Sauf que là, il demande à son fils, qui a l'air d'avoir 10 ou 12 ans», explique encore le naturaliste. D'ailleurs, ajoute-t-il, le petit garçon «semble avoir du mal», et porte maladroitement «plusieurs coups de couteau».

Au sein du code pénal, la loi «ne punit les actes de cruauté que pour les animaux en captivité, domestiques ou apprivoisés», explique le naturaliste, ajoutant toutefois que puisque l'animal «est capturé et que l'agonie dure», «la notion de captivité pourrait être retenue».

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