Les funérailles de Lola, tuée le 14 octobre à Paris, ont eu lieu ce lundi après-midi dans le Pas-de-Calais. Un dernier adieu en mémoire de la fillette auquel ont participé amis, famille et des milliers d'anonymes.
Treize jours après le meurtre de la jeune Lola, dans le 19e arrondissement de Paris, ses funérailles ont eu lieu ce lundi. Elles ont commencé en début d’après-midi, dans la commune de Lillers (Pas-de-Calais), d’où est originaire sa mère.
Vendredi, c’est à quelques kilomètres de là, à Fouquereuil, village du père de la fillette, que s’était tenu le seul rassemblement d’hommages «officiel». Des dizaines de personnes avaient ainsi laissé un message en mémoire de la victime ou pour soutenir la famille, en déposant également des fleurs dans un salle mise à disposition par la mairie.
Un moment de recueillement autorisé par les parents de Lola, qu’ils ont voulu apolitique, comme ils l’avaient également réclamé pour les funérailles de leur fille.
«MA PETITE SOEUR ADORÉE. TU VAS NOUS MANQUER»
La cérémonie religieuse a été célébrée ce lundi par l’évêque d’Arras, qui s'est adressé à «toutes celles et ceux qui souhaitaient (…) rendre un dernier hommage» à Lola.
L'un des frères de Lola a pris la parole, pour honorer sa sœur. «Ma Lola, ma petite soeur adorée, j'espère que tu m'entends de là-haut. Malheureusement, tu es partie beaucoup trop tôt. Je n'ai pas pu te dire à quel point je t'aimais», a déclaré Thibault, en larmes, qui a conclu son message par ces mots. «J'espère que j'ai été assez présent pour toi dans ta vie. Tu vas nous manquer.»
Un système audio avait été installé pour assurer la diffusion de l'hommage à l’extérieur de l'édifice religieux. L'inhumation, elle, s'est faite dans «la plus stricte intimité», comme l'avaient souhaité les parents de la fillette.
la polémique sur le statut de la suspecte continue
Si les parents de Lola avaient demandé du respect et fait savoir qu’ils s’opposaient fermement à «toute utilisation du nom et de l’image de leur enfant à des fins politiques», le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a toutefois été invité par ces derniers à être présent à l’église.
Dans le même temps, la polémique autour du profil de la principale suspecte du meurtre, une Algérienne qui se trouvait sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le mois d’août peine à retomber.
Face aux accusations de laxisme et d’impuissance de l’Etat pour les faire respecter, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a dû réagir dimanche sur CNEWS, en réaffirmant que l’objectif est de parvenir à exécuter 100 % des OQTF prononcées, suscitant un certain scepticisme, notamment à droite.