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Mort de Lola à Paris : le gouvernement sévèrement pris à partie pour son «laxisme» sur l'immigration

Le meurtre de la petite Lola, vendredi à Paris, a pris une tournure politique ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale, lorsque Marine Le Pen et le député LR Eric Pauget ont pointé la «responsabilité» du gouvernement sur son «laxisme» en matière d'expulsion des étrangers irréguliers.

Si l’émotion de la mort de Lola, collégienne de 12 ans tuée dans des conditions atroces à Paris vendredi dernier, n’est toujours pas retombée, le fait divers est d’ores-et-déjà devenu une affaire politique.

A l’Assemblée nationale, ce mardi, Marine Le Pen (Rassemblement national) et Eric Pauget (Les Républicains) s’en sont pris au gouvernement, en dénonçant son «laxisme» concernant les expulsions des étrangers irréguliers, alors qu'il a été établi que la principale suspecte était visée par une OQTF (obligation de quitter le territoire français).

Celle-ci «n’aurait pas dû se trouver sur notre territoire», a asséné la cheffe de groupe RN. Dénonçant le «laxisme migratoire» de l’exécutif, elle a affirmé que «trop de crimes sont commis par des immigrés clandestins que nous n’avons pas voulu, ou pas su, renvoyer chez eux». S’adressant à la Première ministre Elisabeth Borne et à ses ministres, elle a appuyé qu’«aux Français, vous devez la protection de la loi».

«Lola a perdu la vie car vous n’avez pas procédé à l’expulsion»

La prise de parole de Marine Le Pen faisait écho à ceux tenus, quelques instants plus tôt, par le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Pauget. S’adressant à Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, il a dénoncé «la faiblesse de la République (et) le laxisme de (sa) politique d’immigration». «Votre ministère est responsable de ces drames (…) Lola a perdu la vie parce que vous n’avez pas procédé à l’expulsion de cette ressortissante (algérienne, ndlr) qui n’avait plus rien à faire ici», a-t-il estimé.

Dans un Hémicycle chauffé à blanc, les membres de l’exécutif ont réagi. Eric Dupond-Moretti a reconnu qu’une OQTF avait été délivrée contre la principale suspecte à la fin du mois d’août, mais «sans obligation de quitter immédiatement le territoire». N’étant pas connue des services de police, «il n’y avait aucune raison qu’il en fut autrement, ce sont nos règles», a-t-il dit.

Il a également, comme Elisabeth Borne, fustigé les députés se servant selon lui du drame pour servir des intérêts politiques, estimant qu’il s’agit d’une «honte». La Première ministre a de son côté demandé de la «décence» et du « respect pour la famille». Face aux «circonstances horribles de ce crime», elle a demandé à «laisser la police et la justice faire leur travail».

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