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Police : Alliance et Unsa à la tête d'un «bloc syndical» avant les élections de décembre

A l'approche des élections professionnelles de décembre, plusieurs syndicats de police ont décidé ce mercredi 28 septembre de se regrouper pour former un «bloc syndical». Une coalition destinée à devenir «une puissance de revendications syndicales incontestable et incontestée».

Une nouvelle union. Ce mercredi, les syndicats Alliance et Unsa-Police, entourés de onze autres organisations, ont lancé la campagne des élections professionnelles de décembre dans la police en officialisant, en présence de Gérald Darmanin, leur liste commune pour former un «bloc syndical» majoritaire.

un taux de syndicalisation proche des 90%

Ce scrutin, marqué par une participation record en 2018 (plus de 80%), est toujours observé de près par le ministère de l'Intérieur en raison du taux de syndicalisation proche des 90% dans la police, le plus fort de la fonction publique, faisant des organisations représentatives de puissants interlocuteurs.

«Ma présence n'est pas un soutien. J'essaie d'être le plus neutre possible. Quand on m'invite, je viens», a déclaré le ministre de l'Intérieur à la tribune de la Bourse du Travail, à Paris. «Ce bloc syndical sera pour vous un atout ou un obstacle, selon la direction que vous envisagerez», l'a prévenu auparavant Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance, principale force de cette coalition.

Aux élections professionnelles prévues du 1er au 8 décembre - comme dans l'ensemble de la fonction publique -, les syndicats membres de la CFE-CGC, emmenés par Alliance, et de la Fasmi, emmenés par l'Unsa-Police, seront opposés à la fédération FO conduite par le syndicat Unité-SGP, arrivé en tête en 2018.

«LE PROBLÈME DE LA POLICE RESTE LA JUSTICE»

«Nous ne voulons pas seulement gagner mais obtenir une majorité absolue pour être une puissance de revendications syndicales incontestable et incontestée», a souligné Olivier Varlet, patron de l'Unsa-Police.

Parmi les sujets que souhaite porter cette liste commune figurent la reconnaissance de la pénibilité et la dangerosité du métier de policier dans le cadre de la réforme des retraites ou l'application de peines planchers contre les agresseurs des forces de l'ordre.

Interrogé lors d'une séance de micros tendus, le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck, a rappelé l'une de ces principales difficultés rencontrées par les forces de l'ordre : «le problème de la police reste la justice. Il faudrait que les voyous aient un problème avec la justice, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas [...]. Il y a toujours autant d'impunité». 

A noter que les 13 syndicats souhaitent aussi négocier une augmentation de l'indemnité dite de sujétions spéciales (ISSP), la prime de risque en jargon policier, pour les policiers actifs et la création d'une indemnité similaire pour les personnels administratifs, techniques et spécialisés.

Début mars, ces derniers ont signé avec Gérald Darmanin un protocole de près de 800 millions d'euros sur cinq ans destiné à la revalorisation des carrières, adossé au projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui arrive en débat au Sénat en octobre.

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