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Les taux d'élucidation des crimes et délits s'effondrent

Selon une note du ministère de l’Intérieur, l’efficacité dans les enquêtes a chuté depuis 2017, passant de 81% à 69% pour les homicides en 2022 notamment.

Des chiffres particulièrement inquiétants. Le taux d'élucidation des crimes et des délits en France a fortement chuté depuis 2017, d’après une note du ministère de l’Intérieur.

Dans le détail, le taux d’élucidation à un an (c’est-à-dire un an après l’enregistrement de la plainte ou le constat du flagrant délit) est passé, en six ans, de 81 % à 69 % (-12 points) pour les homicides, de 71 % à 69 % (-2 points) pour les coups et blessures volontaires, particulièrement ceux commis en dehors du cadre familial.

«Un ralentissement des délais d'enquête»

Un constat qui n’a rien de surprenant pour ce représentant syndical : «S’il y a plus de crimes et délits, cela fait plus de dépôts de plaintes, donc plus de procédures pour les enquêteurs qui restent au même nombre. Forcément, on observe un ralentissement non seulement du délai de réalisation de l’enquête mais aussi du taux d’élucidation», a déploré Eric Henry, délégué national Alliance Police.

Un taux d’élucidation en baisse, qui peut susciter chez les citoyens, une défiance vis-à-vis des services de police. «Quand vous avez une police qui élucide moins d'affaires, qui attrape moins de coupables, et que le peu de coupables qu’elle attrape sont très peu punis par la justice, malheureusement la tendance qui se développe est l’auto-défense», a estimé Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la justice. Pour inverser la tendance, le gouvernement a lancé en juillet 2023 une réforme complète de la police nationale.

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