En direct
A suivre

Île-de-France : que contient le plan de sobriété énergétique de la Région ?

Passer de 10 à 12 arbres par Francilien d'ici à 2030, c'est l'un des objectifs du plan de sobriété énergétique de la Région, comme ici à Rochefort-en-Yvelines. Passer de 10 à 12 arbres par Francilien d'ici à 2030, c'est l'un des objectifs du plan de sobriété énergétique de la Région, comme ici à Rochefort-en-Yvelines. [© FRANCK FIFE / AFP]

Après la Ville de Paris, c'est au tour de la Région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse, de présenter son plan de sobriété énergétique ce mercredi 21 septembre. Il devra être voté jeudi par les élus réunis au conseil régional.

Rénovation des logements, préservation des espaces naturels et des forêts franciliennes, adaptation du secteur agricole au changement climatique... La Région Ile-de-France a décidé de mettre pas moins d'un milliard d'euros sur la table d'ici à 2030 pour répondre aux exigeantes ambitions de son plan de sobriété énergétique.

Un plan d'action en 3 axes

Et si Valérie Pécresse assure ne pas vouloir baisser la température dans les lycées – «on est déjà à 19 °C dans les classes depuis 5 ans» – la présidente de la région Ile-de-France entend bien lutter contre le phénomène des îlots de chaleur, en plantant massivement des arbres et en supprimant le bitume superflu.

Ce mercredi, un plan d'action en 3 axes respectivement consacrés aux Franciliens, à l’écosystème et à la bonne gestion économique de la Région a été présenté. Chacun contient une petite dizaine de mesures plus ou moins concrètes, qui seront mises en œuvre d'ici à 2030.

protection de la population

Concrètement, la Région financera «l'installation de 1.000 fontaines, brumisateurs, pédiluves et autres équipements permettant de rafraîchir» la ville, et participera aussi au financement d'une centaine d'îlots de fraîcheur sur le territoire francilien. Autant d'abris climatiques disponibles à moins de 10 minutes à pied pour chaque Francilien.

En parallèle, la Région se fixe pour objectif «de désimperméabiliser 5.000 hectares» de terres d'ici à 2030 (soit un objectif dix fois plus ambitieux que lors du mandat précédent) et de «requalifier 1.000 hectares de friches urbaines d'ici à 2025 et le double d'ici à 2030. 

En outre, des aides financières seront également proposées pour «les particuliers qui souhaitent installer des récupérateurs d'eau pour un usage sanitaire ou l'arrosage des jardins». La Région aidera aussi financièrement les collectivités pour rénover les «passoires thermiques», soit 50.000 logements sociaux rénovés, ainsi que pour développer les réseaux de froid.

protection des écosystèmes 

Mesure phare de ce plan : la Région prévoit d'accompagner «la plantation de 2 millions d’arbres», et ce, notamment «en milieu urbain». Estimant aujourd’hui qu'il y a 120 millions d’arbres sur le territoire, cette mesure permettra de passer de 10 à 12 arbres par Francilien d'ici à 2030, se félicite ainsi l'institution.

Elle compte également «résorber 35 points noirs de la trame verte» identifiés comme «prioritaires». Sorte de «corridors écologiques» qui – par leur caractère exceptionnel en termes de qualité de faune et de flore – méritent d'être préservés et protégés.

protection de l'économie

Enfin, la Région entend encourager un développement du tissu économique francilien «qui favorise la transition écologique» et «anticiper» ainsi les conséquences du changement climatique. Un point «fondamental pour la résilience des entreprises, quel que soit leur secteur», explique l'institution.

Pour cela, la Région veut réaliser des «diagnostics de vulnérabilité dans les entreprises franciliennes» et a d'ores et déjà lancer «un appel à manifestation d’intérêt pour accompagner 100 entreprises franciliennes» sur les principaux défis de l’adaptation au changement climatique.

Elle souhaite aussi «accélérer l'émergence de projets d’innovation» dans le domaine de la résilience, et a en outre prévu de «financer les travaux de construction, restauration des réserves du patrimoine labellisé d’intérêt régional, de maisons d’artistes et de musées pour améliorer leur résistance face aux aléas climatiques».

Dans le domaine agricole, cela se concrétisera par des aides financières distribuées à des fonds, comme le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) mais aussi directement à l'agriculteur, pour «créer les équipements nécessaires au stockage de l'eau», pour «accompagner des parcours de transition agroécologique» dans certaines exploitations ou encore pour «soutenir l'innovation dans le domaine de l'adaptation de l’agriculture au changement climatique».

Enfin, la Région Île-de-France – avec l'aide de l'Institut Paris Region – lancera une étude pour identifier les filières et activités économiques sensibles au changement climatique, avec l'objectif, à terme, de pouvoir ainsi «prioriser les actions de la feuille de route et d'identifier les actions les plus percutantes».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités