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Terrorisme : la secrétaire d'Etat à l'enfance veut rapatrier «au plus vite» les enfants de jihadistes français

Charlotte Caubel estime que ces enfants «n’ont pas choisi la radicalité de leurs parents». [Ludovic MARIN / AFP]

Après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour sa gestion de jihadistes français et leurs enfants, la secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance, Charlotte Caubel, a annoncé que Paris comptait procéder au rapatriement des mineurs concernés «au plus vite».

Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, a déclaré ce jeudi 15 septembre que la France allait s’occuper au plus vite du rapatriement des enfants de jihadistes.

Pour la membre du gouvernement, ces derniers «sont des victimes» que «nous devons accueillir au plus vite», a-t-elle confié au micro de France Inter. «Les enfants doivent être rapatriés parce qu’ils n’ont pas choisi la radicalité de leurs parents», a-t-elle expliqué.

Les proches de mères jihadistes et de leurs enfants nés en Syrie, détenus dans des camps du nord-est du pays, ont fait condamner mercredi la France par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), un revers pour Paris mais qui ne consacre pas un «droit général au rapatriement» pour les personnes toujours retenues dans les camps syriens.

«des conditions extrêmement complexes»

«Nous allons prendre en compte les prescriptions de la Cour pour mieux écouter les demandes des familles en France», a réagi sur la radio la secrétaire d’Etat à l’Enfance. Elle a également souligné que les «conditions de rapatriement sont extrêmement complexes».

La CEDH a conclu à la violation par Paris de l'article 3.2 du protocole 4 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui stipule que «nul ne peut être privé d'entrer sur le territoire de l'Etat dont il est le ressortissant».

Paris devra verser 18.000 euros à l'une des familles de requérants et 13.200 euros à l'autre au titre des frais et dépens.

Ailleurs en Europe, l'Allemagne ou la Belgique ont déjà récupéré la plus grande partie de leurs jihadistes. Début juillet, Paris a fait revenir 35 mineurs et 16 mères, premier rapatriement massif depuis la chute en 2019 de Daesh.

Il reste une centaine de femmes et près de 250 enfants français dans des camps en Syrie.

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