Opposé à l'accord entre le Parti socialiste et La France insoumise au sein de la Nupes, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a estimé qu'une «autre gauche» était possible, dans un manifeste publié dans le JDD.
Bernard Cazeneuve continue de s'opposer à la Nupes. Dans un manifeste publié ce dimanche dans le JDD, l'ancien Premier ministre a estimé «qu'une autre gauche était possible».
Cette publication a été signée par 400 personnalités de gauche, dont la quasi-totalité des opposants à la ligne pro-Nupes.
Ainsi, le maire du Mans Stéphane Le Foll, l'ex-Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis ou la cheffe de file du courant minoritaire Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. Mais pas la présidente de la région Occitanie Carole Delga ou l'ex-candidate à la présidentielle Anne Hidalgo, sont présents sur cette liste.
«Redonner de l'espérance aux Français»
Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS après l'accord sur la Nupes, a estimé dans ce manifeste que «ni la majorité relative anémiée des macronistes, ni les oppositions majoritairement animées par la radicalité ne semblent pouvoir répondre aux attentes de nos compatriotes».
Dans ce contexte, «il nous revient donc à nous, républicains de gauche et d’où que nous venions, de nous organiser pour rassembler nos forces afin de redonner aux Français l’espérance à laquelle ils ont droit», a-t-il écrit.
L'ancien Premier ministre a ainsi lancé «un appel à la refondation et donc à la constitution d'une dynamique collective».
Ce dernier a également estimé que la gauche était «sous la domination de Jean-Luc Mélenchon» et que la direction du PS s'était «laissée toutouiser». Un terme qui n'a pas manqué de faire réagir les principaux intéressés. Invité de France Inter, le patron du PS Olivier Faure a assuré qu'il n'était aucunement «toutouisé».
Niant toute «subordination» à l'égard de La France insoumise, il a assuré que son objectif en intégrant la Nupes était de «construire un chemin pour l'ensemble de la gauche et des écologistes».