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Propos de Ségolène Royal sur la guerre en Ukraine : un collectif veut porter plainte contre l'ancienne ministre

Ségolène Royal s'est montrée sceptique notamment sur le bombardement de la maternité de Marioupol. [Loïc Venance / AFP]

Le collectif Stand With Ukraine veut porter plainte contre l'ancienne ministre et candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal. L'organisation accuse cette dernière d'avoir nié les crimes de guerre en Ukraine.

Les propos de Ségolène Royal ne passent pas. Le collectif Stand With Ukraine a annoncé à Libération son intention de porter plainte contre l'ancienne ministre socialiste, pour avoir nié l'existence de crimes de guerre en Ukraine. 

«Un avocat a été saisi ce jour. Nous défendrons l'honneur des disparus», a confirmé le collectif sur Twitter. 

Ségolène Royal a créé la polémique jeudi au cours d'une interview télévisée. Interrogée sur la situation en Ukraine, la socialiste a affirmé qu'il y avait «une propagande de guerre par la peur». Elle a notamment remis en cause le bombardement de la maternité de Marioupol survenu en mars. 

L'objectif «d'empêcher le processus de paix» 

«La maternité bombardée, quand Monsieur Zelensky a fait le tour des parlements européens, et c'est là que le processus de paix s'est interrompu, il a dit qu'il avait rencontré une femme enceinte qui lui avait dit "Vengez-moi...". Il a été incapable de donner le nom de cette femme. Nous n'avons pas su le nom des victimes», a déclaré Ségolène Royal sur le plateau. «Et vous pensez bien que s'il y avait eu la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l'heure des téléphones portables, on les aurait eus», a-t-elle ajouté. 

A propos des exactions commises à Boutcha, la ministre de la Transition Ecologique sous François Hollande a lâché : «Voyons les témoignages.» Selon elle, la médiatisation de ces deux événements «empêche le processus de paix». Elle estime qu'il faudrait «empêcher et interdire (...) le fait de véhiculer des horreurs». 

La déclaration de Ségolène Royal a provoqué un tollé. «Les crimes de guerre sont documentés, le nier est une insulte aux assassinés, aux violé(e)s, aux torturés !», s'est insurgé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur Twitter. Le député européen Raphaël Glucksmann a quant à lui qualifié les propos de «naufrage». 

Ségolène Royal est revenue sur son discours. «Je n'ai jamais nié les crimes de guerre et je m'excuse volontiers auprès des victimes si elles l'ont pensé», a assuré la finaliste de l'élection présidentielle de 2007 sur Twitter. 

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