En direct
A suivre

Affaire Eric Coquerel : Mathilde Panot pas favorable à la mise en retrait du président LFI de la commission des Finances

Éric Coquerel est poursuivi pour des faits présumés remontant à 2014. [Ludovic MARIN / AFP]

La cheffe du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a assuré ce lundi qu'il n'y aurait «pas de mise en retrait d’Éric Coquerel», malgré l'enquête ouverte pour harcèlement et agression sexuels visant le président insoumis de la commission des Finances.

Des propos remarqués. Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise a estimé ce lundi qu'Eric Coquerel peut rester à la présidence de la commission des finances, en dépit des soupçons pour harcèlement et agression sexuels le concernant. Pour Mathilde Panot, les faits reprochés ne sont pas «suffisants» pour exiger une mise en retrait.

«Il n'y aura pas de mise en retrait d’Éric Coquerel parce qu'il n'y a aucun élément nouveau» depuis l'ouverture de l'enquête, a ainsi déclaré Mathilde Panot sur franceinfo.

Une enquête a été ouverte mardi pour harcèlement et agression sexuels pour examiner la plainte déposée par la militante de gauche Sophie Tissier contre le président LFI de la commission des Finances de l'Assemblée.

La députée écologiste et militante féministe Sandrine Rousseau avait appelé vendredi 15 juillet Éric Coquerel à se mettre, le temps de l'enquête, «en retrait» de la présidence de la commission des Finances.

«A partir du moment où une plainte est déposée le lundi, l'ouverture d'enquête suivait logiquement cette plainte. Donc il n'y a aucun élément nouveau», a souligné Mathilde Panot. «De ce que j'ai entendu de ce qui a été dit par Mme Tissier (la plaignante, nldr), je n'entends pas ce qui est suffisant pour demander une démission d’Éric Coquerel», a-t-elle poursuivi.

Éric Coquerel accusé de harcèlement sexuel

«Ce qu'on reproche à Éric Coquerel c'est d'avoir en 2014, dans une soirée, dansé un rock (avec la plaignante, ndlr), et qu'il lui aurait touché la taille, effleuré les fesses et proposé de la ramener en taxi. Et lorsqu'elle a dit ‘non’ il ne s'est rien passé", a insisté la députée insoumise du Val-de-Marne.

«Lorsque cette femme elle-même dit que ça n'a rien à voir avec l'affaire Abad (ex-ministre des solidarités visé par une enquête pour tentatives de viol, accusations qu'il dément, ndlr), et qu'elle ne demande pas la démission d’Éric Coquerel, je pense qu'on peut se baser sur cela», note Mathilde Panot.

Sophie Tissier, ancienne figure des «gilets jaunes» âgée de 43 ans, dénonce dans sa plainte, déposée début juillet, des faits «pouvant s'apparenter à une agression sexuelle» datant du 23 août 2014 à Grenoble, qui aurait été commise par Éric Coquerel, ce que celui-ci conteste.

Elle avait dénoncé, «des gestes déplacés, des mains baladeuses» lors d'une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant «un regard salace, gluant», «une drague lourdingue» et un comportement «outrancier, offensant, harcelant» de la part du député.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités