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Elisabeth Borne : «Ce sont plus de 13.000 personnes que la France a livrées au supplice, à la haine, à la mort»

Lors de son discours dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire de la Rafle du Vél d’Hiv, Élisabeth Borne a rendu hommage aux victimes affirmant que la France a livré «13.000 personnes» au «supplice, à la haine, à la mort».

Un hommage touchant. La Première ministre, Elisabeth Borne, s’est rendue au Jardin mémorial des enfants du Vél d’Hiv pour rendre hommage aux 13.000 Juifs déportés par la police française en 1942 considérant que la France les a envoyés au «supplice, à la haine, à la mort».

«Ici, les mots paraissent comme vides de sens, dérisoires. Même si le Vél d’Hiv a été rasé, le murmure monte encore. Il nous saisit, il nous étouffe», a-t-elle dit.

«Ces phrases que nous prononçons paraissent presque sans force face à la violence et à l’horreur dans sa cruelle réalité. Ici, on se rappelle ces femmes, ces enfants, ces hommes, parqués, arrêtés, humiliés», a-t-elle ajouté avant de conclure : «Ici, ce sont plus de 13.000 personnes que la France a livrées au supplice, à la haine, à la mort».

«La France doit regarder son histoire en face»

Sur le site de l’ancien vélodrome situé dans le 15e arrondissement de Paris, Élisabeth Borne a également appelé la France à regarder «son histoire en face» tout en rappelant que le pays n’a reconnu sa responsabilité qu’en 1995 lors d’un discours de l’ancien président Jacques Chirac.

«Notre pays a attendu 1995 et les mots du président Jacques Chirac. 1995, il y a moins de 30 ans, pour reconnaître sa responsabilité. C’était une étape forte, nécessaire. Ce fut un soulagement immense aussi. Un de ces moments où les mots mettent enfin une réalité sur les choses, sur l’indicible. La force de ces paroles restent ancrée profondément en chacun de nous», a-t-elle dit.

«Pour garder son honneur, notre pays doit regarder son histoire en face», a-t-elle conclu.

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