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La République en Marche doit «parler aux tripes des Français», pour Gérald Darmanin

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé dans les colonnes du Monde, évoquant le futur politique à l’Assemblée nationale, et les conséquences des élections législatives.

Près de trois semaines après la déroute des élections législatives subie par son parti, Gérald Darmanin et La République en Marche devront faire face aux différents partis d’opposition sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. «Nous n’avons certes pas de majorité absolue, mais le devoir absolu d’agir. Il faut écouter ce que nous ont dit les Français : ils ont réélu le président de la République et ils ont voulu une Assemblée nationale qui le soutienne, mais avec la culture du compromis», explique le ministre de l’Intérieur, dans un entretien au Monde paru ce samedi 9 juillet.

Critiqué pour son rapprochement avec la droite et l’extrême-droite durant les élections législatives et pour les intentions de barrages à l’encontre de la NUPES menée par Jean-Luc Mélenchon, le parti présidentiel espère pouvoir trouver des accords avec les différents partis présents au sein de l’Assemblée nationale. «C’est en discutant avec les oppositions, texte par texte, que l’on y arrivera» indique Gérald Darmanin, avant d’ajouter que LREM doit «trouver un compromis avec les partis de gouvernement».


Il est notamment revenu sur le positionnement des politiciens du parti présidentiel, se comparant à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, estimant que ces derniers «parlent aux tripes». «Dans la majorité, nous devons aussi parler aux tripes des Français, mais différemment. Eux divisent et exploitent les peurs. Nous, nous devons être dans l’émotion positive, l’empathie, l’écoute… C’est ça la politique», raconte le ministre.

Une politique ferme contre les étrangers avec un casier judiciaire

Interrogé sur la gestion de la crise après le fiasco de la finale de Ligue des Champions au Stade de France, le ministre, nouvellement chargé des outre-mer, a estimé avoir «loupé quelque chose» au niveau de la gestion des effectifs de police. «On a sans doute prévu trop d’effectifs en matière de maintien de l’ordre et pas assez pour lutter contre la délinquance. J’en ai tiré personnellement toutes les conséquences». Quant au cas de Didier Lallement, préfet de police de Paris également sous le feu des critiques, Gérald Darmanin a tenu à lui assurer «sa confiance» de nouveau.

Sur le sujet de l’immigration et des expulsions, le ministre d’Emmanuel Macron s’est montré ferme sur ses positions : «nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national», a-t-il indiqué durant l’entrevue, rappelant son bilan depuis sa mise en poste : «2761 étrangers avec un casier judiciaire» ont été expulsés.

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