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Gouvernement : «Les débauchages individuels, c'est fini», affirme Olivier Véran

Le porte-parole du gouvernement espère «un collectif de parlementaires issus des oppositions qui votent avec» la majorité présidentielle. [Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP ]

Sans majorité solide à l’Assemblée nationale, le second quinquennat du président Macron semblait assujetti aux débauchages individuels. Pourtant, d’après le nouveau porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, la macronie en a fini avec cette pratique.

Une mise au point. Le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran a affirmé ce mardi que l’exécutif ne chercherait plus à faire entrer des membres de partis d’opposition au gouvernement.

Interrogé sur France Inter ce mardi matin, au lendemain du remaniement, la question étant de savoir si l’exécutif avait tenté de faire entrer des membres de l’opposition dans la nouvelle équipe de la Première ministre Elisabeth Borne, Olivier Véran l'a ainsi dit sans ambages : «Les débauchages individuels, c’est fini, ça ne sert à rien.»

«Nous devons être capables de dépasser nos désaccords au service de l’intérêt général», avait-il du reste affirmé plus tôt sur Twitter.

«Est-ce que vous croyez que, parce que vous allez attraper un député écolo ou un député communiste ou un député Les Républicains, tout d'un coup le groupe qui l'entourait va se dire c'est super, il a pris le copain, on va venir bosser avec le gouvernement ? Non. Ils vont immédiatement ostraciser le député en question», a-t-il ensuite ajouté au micro de France Inter.

Si les «partis de gouvernement» ont écarté l’idée d’une coalition, ces derniers envisagent plutôt l’idée de travailler «texte par texte». Olivier Véran espère ainsi «un collectif de parlementaires issus des oppositions qui votent avec» la majorité présidentielle.

 Le débauchage, «c’est démonétisé»

Aller chercher des personnalités isolées dans les camps adverses plutôt que de bâtir des coalitions de gouvernement, est une vieille tradition française. La pratique n’était toutefois pas assumée comme une vraie stratégie politique. 

Elle s’est démocratisée à partir de 2007, lorsque Nicolas Sarkozy «président de l’ouverture» selon ses propos, a imposé à sa formation politique ladite ouverture.

Mais d'après l'ancien ministre de la Santé, le débauchage «est démonétisé» et n'est plus d'actualité.

L’important serait d’instaurer «une confiance utile, généralement demandée ultérieurement, en montrant qu’on est capables, avec la majorité dont nous disposons (…) en co-construction avec les oppositions, de faire voter des lois au parlement», a-t-il déclaré.

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