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Paris : après le bio, la municipalité promet des plats végétariens et des produits locaux dans les cantines

Les premières mesures entreront en vigueur d'ici à 2023. Les premières mesures entreront en vigueur d'ici à 2023. [© Martin BUREAU / AFP]

«Des cantines 100 % bio et durable», c'est la promesse de la municipalité parisienne, qui a voté ce mardi 31 mai en Conseil de Paris son Plan Alimentation Durable 2022-2027. Il prévoit deux jours de plats végétariens et 50 % de produits locaux.

Les élus parisiens ont voté en faveur du Plan Alimentation Durable 2022-2027 ce mardi, qui vient en complément de ce qui a déjà été fait ces dernières années, permettant «de passer d'un taux de 8 % de denrées durables dans les assiettes des cantines parisiennes en 2008 à 53 % en 2019». Il contient 3 axes de travail : des cantines «écolo», des repas bons pour la santé et des équipes impliquées.

Deux repas végétariens par semaine en 2023

Parmi les 24 actions concrètes du plan, la municipalité parisienne annonce ce mercredi vouloir mettre en place «deux repas végétariens par semaine pour tous» d'ici à 2023 et atteindre «75 % d'aliments labellisés bio, 100 % de saison, 50 % produits et transformés à moins de 250 km de Paris». Elle veut également se provisionner auprès d'«élevages exigeants en termes de bien-être animal».

Elle va en outre développer «le fait maison» et supprimer «les additifs néfastes à la santé», à l'instar du sucre, du sel et du sel de nitrite ajouté. Et afin de s'assurer du respect de ces engagements, la municipalité a annoncé la «création d'un conseil scientifique et citoyen, associant convives et experts à l'évaluation et à la mise en œuvre du plan», dont les résultats seront disponibles en open-data.

«Ce Plan ambitieux est le fruit d'un long travail de co-construction mené avec les mairies d'arrondissement et l'ensemble des gestionnaires de la restauration collective municipale», s'est félicitée Audrey Pulvar, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts, qui entend ainsi «améliorer la qualité de l'alimentation des enfants, des personnes en situation de précarité accueillies dans nos restaurants solidaires et des personnes âgées».

1.300 cantines parisiennes à accompagner

Pour l'élue, il s'agit avant tout de «réduire l'empreinte carbone de la Ville», «mieux respecter la diversité des régimes alimentaires» et «dégager des marges de manœuvre financière pour que les gestionnaires puissent acheter pour les autres repas carnés des aliments de meilleure qualité». Or, aujourd'hui, selon elle, tous les gestionnaires des 1.300 cantines parisiennes – qui servent 30 millions de repas par an – «ne sont pas au même niveau d'avancement».

Et d'assurer : «l'enjeu, c'est de faire de l'Ile-de-France une terre nourricière» grâce à l'action d'AgriParis, le futur opérateur de la Ville pour structurer ces filières agricoles qu'elle espère lancer en 2023. Car «aujourd'hui, la moyenne c'est 650 km», regrette-t-elle.

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