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Paris : le difficile retour d'Anne Hidalgo aux affaires de la ville

La maire de Paris Anne Hidalgo n'a pas été épargnée ce mardi 31 mai à l'ouverture du premier Conseil de Paris depuis sa défaite à l'élection présidentielle, où les élus de l'opposition en ont profité pour lui reprocher son absence.

A peine de retour, déjà critiquée. Pour le premier Conseil de Paris depuis sa désillusion historique de la présidentielle, la maire de la capitale Anne Hidalgo a été la cible de l'opposition. Les élus du groupe Changer Paris, présidé par la maire du 7e arrondissement Rachida Dati, ont profité de l'ouverture de ce Conseil, ce mardi 31 mai, pour «faire un rappel au règlement», invoquant l'article 28 relatif aux questions d'actualité.

le rude Rappel à l'ordre de la droite

Selon le règlement, ces questions orales sont traditionnellement «déposées le deuxième jour de la séance, avant 11h, à la tribune, pour être examinées l’après-midi du deuxième jour au moment de la reprise de la séance». Soit ce mercredi après-midi dans le cadre du Conseil de Paris, qui s'ouvre ce mardi.

Mais Anne Hidalgo ne sera pas là, attendue à Madrid pour participer à une réunion en vue de l'organisation des JO de Paris 2024. Une absence prévue et annoncée que l'exécutif parisien avait tenté de contrer, en avançant d'un jour les questions d'actualité. Une dérogation au règlement refusée par le groupe Changer Paris.

«Paris vous ennuie, les Parisiens vous ennuient», a alors lancé Rachida Dati à Anne Hidalgo, au sujet de cette absence programmée. «Votre taux de présence en séance sur les 12 derniers mois dépasse à peine 20 %. Une présence aussi anecdotique que votre score à l’élection présidentielle», a-t-elle envoyé, en coup de poing.

Dénonçant le fait qu'Anne Hidalgo n’assisterait «plus qu’aux hommages et visites protocolaires» et n'interviendrait que pour «quelques monologues autoritaires», la maire LR du 7e arrondissement a accusé la maire de Paris «de ne répondre à aucune question» et «de ne recevoir ni les Parisiens, ni les agents de la Ville».

«nous travaillons dans l'intérêt des parisiens»

«Cela m'avait échappé que vous aviez gagné une élection», lui a alors répondu Anne Hidalgo, qui a ensuite rendu la parole à Patrick Bloche, adjoint à la mairie de Paris chargé du Conseil de Paris, qui a à son tour rappelé le refus du groupe Changer Paris d'avancer la séance des questions d'actualité et qui a regretté «que le sectarisme l'emporte».

Mais pas question pour l'édile parisienne «de transformer cette assemblée en cirque médiatique». «Je dis aux Parisiens qui nous regardent que je serai garante du fait que cette assemblée ne sera pas dévoyée, et que nous travaillerons bien dans l'intérêt des Parisiens», s'est-elle défendue.

Et son adjoint de souligner qu'en «janvier, février et mars 1995, Jacques Chirac [alors maire de la capitale et candidat à l'élection présidentielle] avait ouvert les trois séances du Conseil de Paris et était parti au milieu du premier débat», «ne tenant aucune des séances des questions d'actualité». Et ce, «alors que le Conseil de Paris ne durait qu'une journée à cette époque».

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