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Second tour : pour qui les candidats perdants appellent-ils à voter ?

Certains candidats n'ont pas encore donné de consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle. [JOEL SAGET / AFP]

Ils ne sont plus que deux dans la course à l’Elysée. A l’issue du premier tour, dix candidats ont été éliminés. Mais leur participation ne s’arrête pas là. En effet, comme lors de chaque échéance, ils pouvaient orienter leur électorat en se positionnant, ou non, pour un des deux derniers candidats encore en lice.

VALÉRIE PÉCRESSE (LR)

Alors qu’elle se considérait comme la candidate la plus à même de battre Emmanuel Macron au second tour, et comme une ennemie de l’extrême droite, Valérie Pécresse se retrouve dans une position inconfortable consistant à orienter les électeurs des Républicains.

Pourtant, la présidente de la région Île-de-France avait anticipé cette éventualité. «Si je ne suis pas au second tour, je ne donnerai jamais de consigne de vote. Je dirai pour qui je voterai mais je ne donnerai pas de consigne», avait-elle répondu à un auditeur de France Inter.

Une promesse qu'elle a tenu lors de son discours après le résultat du scrutin. «Je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher  l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait», a-t-elle déclaré. 

Valérie Pécresse a également sommé son électorat «de peser dans les jours qui viennent avec gravité, les conséquences désastreuses» de tous choix différent du sien. 

JEAN-LUC MÉLENCHON (UNION POPULAIRE)

Comme ce fut le cas en 2017, Jean-Luc Mélenchon ne donnera pas de consigne.  «Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen», a-t-il clamé plusieurs fois à ses électeurs.

Le candidat de la France insoumise juge qu’il n’est «pas une bonne idée d’appeler à voter pour des gens» qu’il «combat continuellement».

Le député, qui a eu une bonne dynamique lors de sa fin de campagne, sondera malgré tout les 320.000 personnes qui ont parrainé sa candidature, ce qu’il avait déjà fait il y a cinq ans.

YANNICK JADOT (EELV)

S’il a toujours refusé que l’on «confisque» la campagne aux Français, au profit d’un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Yannick Jadot a malgré tout fait son choix dans un second tour sans candidat écologiste.

Regrettant cette absence, le député européen a «pris ses responsabilités sans hésitation». De ce fait, il a appelé ses «électeurs et électrices» à déposer  dans l'urne «un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril prochain». 

Cependant, Yannick Jadot a tenu à indiquer à Emmanuel Macron que ce vote «ne valait pas caution pour sa responsabilité dans la fracturation du pays». 

FABIEN ROUSSEL (PCF)

Le candidat du Parti communiste tient le même discours depuis le début de sa campagne. Une fois le résultat tombé, et l'annonce d'un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Fabien Roussel a déclaré qu'il ne permettrait «jamais que Madame Le Pen prenne le pouvoir». 

De ce fait, il a appelé «tous les Français à se servir du seul bulletin à disposition pour la battre au second tour». 

Une décision qui s’inscrit dans une sorte de respect de la ligne du parti qu’il représente.

ANNE HIDALGO (PS)

Comme Fabien Roussel, Anne Hidalgo ne comprend pas le choix de Jean-Luc Mélenchon de ne pas s’opposer plus directement à Marine Le Pen.

A l'issue du résultat du scrutin, la maire de Paris a appelé «à voter contre l'extrême droite en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron» pour «que la France ne bascule pas dans la haine de tous contre tous». 

ERIC ZEMMOUR (RECONQUÊTE!)

Persuadé d’être au second tour, Eric Zemmour n’a jamais évoqué de consigne en cas de défaite. 

Une fois le résultat tombé, le candidat de Reconquête a tenu à remercier son électorat avant de leur promettre de continuer ce qu'il avait commencé à entreprendre. 

S'il a admis avoir eu des «désaccords avec Marine Le Pen», Eric Zemmour a considéré qu'Emmanuel Macron ferait pire que son premier mandat «s'il était réélu». 

De ce fait, il a appelé ses «électeurs à voter pour Marine Le Pen». 

PHILIPPE POUTOU (NPA)

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste a d’ores et déjà annoncé qu’aucun choix ne serait fait au second tour.

Il a néanmoins admis qu’il comprenaient «que des gens aient envie de voter contre Marine Le Pen». 

Pour autant, Philippe Poutou a affirmé qu’il ne donnerait «aucune consigne de vote en faveur d’Emmanuel Macron», le qualifiant de «pompier pyromane dont la politique est une des causes de la montée du Rassemblement national».

NICOLAS DUPONT-AIGNAN (NDA)

En 2017, Nicolas Dupont-Aignan avait été le seul à appeler à voter pour Marine Le Pen au second tour.

Cinq ans plus tard, le candidat de Debout La France a de nouveau appelé à soutenir la candidate du Rassemblement national. 

Tout au long de sa campagne, le député de l’Essonne n’a cessé de pointer du doigt la politique d’Emmanuel Macron avec une grande fermeté.

NATHALIE ARTHAUD (LO)

La candidate de Lutte Ouvrière n’a donné aucune consigne à ses électeurs.

JEAN LASSALLE (RÉSISTONS!)

Jean Lassalle a annoncé ne donner aucune consigne de vote pour le second tour. 

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