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Agriculture : quelles sont les propositions d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ?

L'agriculture française est en pleine mutation. [Fabrice COFFRINI / AFP]

Niveau de vie des agriculteurs, dépendance alimentaire, nourriture plus saine, bien-être animal... Rarement un secteur n’aura été face à un si grand défi que l’agriculture. Le thème est devenu très important pour les Français. Voici les propositions des finalistes à la présidentielle 2022, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Marine Le Pen

La représentante du Rassemblement national veut mettre un terme aux marges abusives de la grande distribution et garantir aux exploitants des prix respectueux pour leurs produits.

C’est par ce biais que la prévention contre les suicides des paysans sera efficace, estime-t-elle. Les importations de produits ne respectant pas les normes françaises seront interdites et l’étiquetage sur l’origine et qualité des produits sera généralisée. Marine Le Pen compte exclure l’agriculture des traités de libre-échange internationaux.

Elle souhaite également contraindre les cantines à utiliser 80% de produits agricoles français dans leurs plats. Un «plan abattoir» doit être mis en place pour y assurer des conditions dignes et l’abattage sans étourdissement (pour la viande halal et cacher) sera interdit.

Marine Le Pen veut empêcher l’utilisation des terres agricoles pour des projets d’urbanisme et faire de l’aide à l’installation des nouveaux agriculteurs une priorité du plan stratégique national (l’accès aux terres agricoles devra leur être réservé).

Face aux aléas climatiques, elle souhaite réorganiser le système d’assurance et créer des réserves d’eau et des systèmes d’irrigation adaptés. Les produits phytosanitaires ne pourront pas être interdits sans alternatives équivalentes et viables économiquement pour les agriculteurs.

Emmanuel Macron

Le président sortant a annoncé vouloir continuer les chantiers commencés depuis 2017, pour une meilleure rémunération des agriculteurs, avec la poursuite de l’investissement pour protéger des aléas dus au réchauffement climatique, la transition agroécologique et une politique pour réduire la dépendance aux importations.

Il a également indiqué vouloir développer trois axes pour l’agriculture de demain, pour une nouvelle révolution agricole grâce à la robotique, le numérique et la génétique (biocontrôle, sélection des variétés). Cela doit permettre des productions plus résilientes et plus solides dans les bio-solutions, mais aussi la sortie de certaines pratiques agricoles et certains pesticides, affirme-t-il. Il souhaite aussi «une gestion plus fine des productions en fonction des aléas» et le traçage des aliments.

Pour favoriser le renouvellement des générations, Emmanuel Macron propose une loi d’orientation et d’avenir pour suivre trois objectifs : renforcement de l’enseignement agricole (lutte contre les déserts vétérinaires), facilitation de l’accès au foncier (mécanismes de portages à l’installation et protection des terres face aux achats étrangers), et innovation.

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