En direct
A suivre

Primaire populaire : pourquoi un numéro de carte bancaire est-il demandé pour voter ?

Afin de rassurer certains, les organisateurs de la primaire populaire ont assuré qu'ils n'avaient pas accès aux données bancaires. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Les électeurs de gauche sont invités du jeudi 27 au dimanche 30 janvier à voter pour leur candidat favori lors de la primaire de la gauche. Si 468.895 personnes sont inscrites, certaines ont été refroidies face à la demande de coordonnées bancaires.

En effet, si l’inscription est gratuite, les votants sont chargés de renseigner les informations de leur carte bancaire. Le but de cette demande : lutter contre la fraude. Malgré cette explication, des potentiels participants ont préféré ne pas prendre part à cette Primaire populaire.

Une protection totale des données

Il est demandé aux électeurs d’accepter une autorisation temporaire de prélèvement d’un euro sur leur carte bancaire, afin d’en vérifier l’authenticité.

Néanmoins, aucun débit ne sera effectué. «Une fois la transaction terminée par notre prestataire sécurisé, les informations bancaires sont instantanément supprimées et non stockées», a indiqué l’organisation de la Primaire sur son site.

Les organisateurs ont d’ailleurs assuré qu’ils n’avaient pas accès aux données bancaires. Les empreintes des cartes de paiements ne sont pas conservées de façon lisible et ne pourront être réutilisées pour réaliser des paiements.

Interrogée par Next Inpact, la Commission nationale de l’information et des libertés (Cnil) a admis que la finalité était légitime. Elle a néanmoins précisé que la collecte d’un numéro de carte bancaire n’avait jamais été exigée ou imposée pour la Primaire de la gauche.

Sept candidats

En tout, sept personnalités de gauche seront soumises aux votes des participants : Charlotte Marchandise, Christiane Taubira, Anna Agueb-Porterie, Pierre Larrouturou, mais aussi Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, les trois pourtant investis par leur parti respectif.

A noter que ces trois derniers n’ont pas souhaité être soumis au vote. Lors d’un meeting à Bordeaux, le leader de la France insoumise a estimé qu’il y avait «mieux à faire qu’une obscure primaire». Le parti avait même demandé que le nom de Jean-Luc Mélenchon soit retiré du scrutin. 

Le 30 janvier, le candidat à la Primaire populaire sera malgré tout investi. «Nous connaîtrons la personne autour de qui on appellera à se rassembler, même sans son accord», avait indiqué à l’AFP Samuel Grzybowski, porte-parole de la Primaire populaire.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités