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Pédocriminalité dans l'Eglise : le fonds d'indemnisation des victimes a réuni les 20 millions d'euros promis

D'après le président du fonds d'indemnisation, Gilles Vernot-Desroches, l'«écrasante majorité» des évêques a fait un don pour les victimes de la pédocriminalité dans l'Eglise. [ERIC CABANIS / AFP]

L'engagement avait été pris en novembre dernier, après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise. Réunis à Lourdes, les évêques de France avaient convenu de financer le fonds d'indemnisation des victimes. Ce mardi 25 janvier, 20 millions d'euros ont été réunis.

Gilles Vernot-Desroches, président du Selam (Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs), précise qu'une première enveloppe de «5 millions d'euros» sera affectée à l'«accompagnement financier» des victimes. Cet argent sera destiné à ceux et celles qui feront une demande de réparation financière auprès de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), actuellement en cours de constitution.

Une autre enveloppe, à hauteur d'un million d'euros, financera des «démarches de prévention et de mémoire». Cette répartition, décidée lors d'un conseil d'administration qui s'est tenu ce lundi, constitue «un premier acte», a ajouté Gilles Vernot-Desroches.

En novembre, un mois après la parution du rapport Sauvé, l'épiscopat avait reconnu la «responsabilité» de l'Eglise dans les actes de pédocriminalité révélés par le document. Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), avait alors annoncé vouloir rassembler 20 millions d'euros à destination des victimes, «pour commencer». Son intention était de «prendre sur le patrimoine immobilier et les placements de l'Eglise».

Depuis, les diocèses ont donc fait l'inventaire de leurs ressources disponibles pour évaluer le montant de leur contribution. Ils ont pioché dans leurs réserves, vendu des logements ou compter sur des legs afin d'alimenter le fonds d'indemnisation.

Selon Gilles Vernot-Desroches, la CEF fait évidemment partie des contributeurs, ainsi qu'«une écrasante majorité» de diocèses et d'évêques qui, pour ces derniers, ont parfois «donné à titre personnel, chacun en fonction de ses moyens». Le président du Selam s'est félicité d'avoir tenu l'engagement pris en novembre, «et ce en deux mois».

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