Les responsables de la Conférence des religieux et religieuses de France ont voté «à l'unanimité» la création d'une «Commission indépendante de reconnaissance et de réparation» pour les victimes de pédocriminalité.
Véronique Margron, présidente des congrégations catholiques, a expliqué à nos confrères de l'AFP que cette instance aura pour mission première «de reconnaître la parole de la victime et, selon son souhait, de faire médiation» entre la victime et la congrégation concernée.
Il s'agira d'une structure complémentaire à l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) annoncée début novembre par les évêques de France.
Soeur Véronique Margron a également évoqué la création «d'un fond subsidaire» alimenté à hauteur de 500.000 euros pour le moment. Il pourra être utilisé si l'institut religieux, concerné par une affaire de pédocriminalité ne peut plus indemniser les victimes.
Depuis mercredi, 300 membres de congrégations et instituts religieux se sont retrouvés à Lourdes dans le but de développer un accompagnement des victimes de pédocriminalité au sein de l'église catholique.
Le rapport Sauvé, publié en octobre dernier, a estimé à 216.000 le nombre de personnes de plus 18 ans ayant fait l'objet de violences ou agressions sexuelles pendant leur minorité, de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020.