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Cette enseigne spécialisée arrête la vente d’aquariums boules et de colliers anti-aboiements

Les associations de défense des animaux se sont félicitées de cette décision, tout en déplorant un retard sur le plan juridique au sujet de la protection animale. [Gints Ivuskans / AFP]

Une victoire pour la lutte contre la maltraitance animale. Le fabricant de produits pour animaux de compagnie AgroBiothers a annoncé vendredi 21 janvier l’arrêt de la commercialisation de nombreux objets jugés «nocifs» pour les animaux.

L’entreprise française a opté pour la fin de la vente de certains objets pouvant conduire à la maltraitance animale, comme les aquariums inférieurs à 15 litres et les martinets.

«Notre politique est que 100% de nos produits soient garants de la bientraitance animale d'ici à 2023. On a pris les devants sur les aquariums sans aucune pression des ONG car on savait que c'était interdit dans d'autres pays», a indiqué Matthieu Lambeaux, le président d’AgroBiothers.

L’objectif du patron de cette société est simple : «être le pionnier dans notre marché sur la bientraitance animale. Celui qui devance, réfléchit et impulse des changements dans le marché».

A l’image de l’enseigne MaxiZoo, autre acteur majeur du marché de l’animalerie, AgroBiothers a également pris la décision d’arrêter de vendre des colliers anti-aboiements, jugés «maltraitants» et «pas assez sécurisés» pour les particuliers, selon Matthieu Lambeaux.

Un retard législatif

Les différentes associations de défense des animaux se sont félicitées de cette décision, tout en déplorant un retard sur le plan juridique au sujet de la protection animale. «En France, nous sommes en retard au niveau législatif pour les animaux. C'est grâce aux consommateurs et aux entreprises qui entendent les consommateurs que nous allons faire évoluer la cause animale et que la maltraitance cessera», a détaillé Muriel Arnal, la présidente de l’association One Voice.

«Une fois de plus la France est à la traîne ! Depuis 2018, on a essayé de passer en vain un projet de loi pour interdire les colliers anti-aboiements alors que des pays comme le Danemark, la Norvège, le pays de Galles, la Slovénie, l’Ecosse, l'Angleterre, l'Autriche, l'Allemagne... tous l'ont interdit depuis des années (…) Et ce qui est choquant, c'est qu'aujourd'hui il y a des vétérinaires, des professionnels, qui le conseillent. C'est de la maltraitance avérée», a analysé Reha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d’amis.

Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Bardot, a résumé le vœu porté par l’ensemble des organisations défendant les droits des animaux, à savoir que cette «démarche d'AgroBiothers en entraîne d'autres et aide à une révision de la règlementation».

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