Pour remettre le bien-être animal au cœur de l'élevage français, chaque exploitation devra, à compter du 1er janvier 2022, disposer d'un référent dédié. Selon l'arrêté publié mercredi 29 décembre au Journal officiel, la personne désignée devra, dans certains cas, suivre une formation spécifique.
Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture a apporté quelques précisions, indiquant que «tous les élevages d'animaux domestiques (de rente, de compagnie, équidés, notamment) et d'animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité» sont concernés par la nécessité de nommer un «référent bien-être animal».
Communiqué | A compter du 1er janvier 2022, tous les élevages d’animaux domestiques (animaux de rente, de compagnie, équidés) et d’animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité devront désigner un référent en charge du bien-être animal https://t.co/JIyXKZQGn6
— Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (@Agri_Gouv) December 29, 2021
Ce rôle peut être endossé par le responsable d'élevage lui-même mais peut aussi être attribué à «une personne qu'il désigne au sein de son personnel».
L'obligation de formation ne vise en revanche que les élevages de volailles et de porcs. Selon le ministère, les référents désignés au sein de ces exploitations «auront six mois à compter du 1er janvier 2022 pour entamer le parcours de formation, et disposeront de dix-huit mois pour l'achever».
Sachant que certains cursus «suivis antérieurement pourront être reconnus au titre du parcours de formation» et que, dans les autres filières (bovines, ovines...), une formation au bien-être animal pourra également être suivie, mais sur la base du volontariat.
Réagissant à ce nouvel arrêté, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, l'a présenté comme une réponse adressée à «ceux qui voudraient jeter l'opprobre sur toute une profession au mépris des réalités pratiques». Il estime qu'en se pliant à ces mesures, «le monde de l'élevage nous montre une nouvelle fois qu'il est pleinement engagé dans les transitions».