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Présidentielle 2022 : pourquoi l’Arménie est-elle devenue un sujet de campagne ?

Ces visites en Arménie s’inscrivent dans la lignée de la lutte contre le séparatisme. [KAREN MINASYAN / AFP]

Neuf jours après Eric Zemmour, Valérie Pécresse a fait le déplacement en Arménie ce lundi 20 décembre. Les deux candidats à la prochaine élection présidentielle misent beaucoup sur ce déplacement dans le pays des chrétiens d’Orient pour gagner des voix auprès de l’électorat catholique et de la communauté arménienne en France.

Marquée par une violente guerre avec l’Azerbaïdjan ayant fait près de 6.500 morts à l’automne 2020, l’Arménie conserve des relations tendues avec cette nation majoritairement composée de musulmans. Afin de réaffirmer leur soutien envers les habitants de ce pays meurtri, Valérie Pécresse a rendu hommage ce mardi aux victimes de ce conflit, tout comme l'avait fait Eric Zemmour il y a plus d'une semaine.

Dans la matinée, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France s’est rendue au mémorial du génocide arménien afin de déposer une fleur en signe de recueillement, selon Europe 1. Dans l’après-midi, elle a pris la direction du cimetière d’Eralbur, où 2.000 Arméniens ont été enterrés après le conflit armé de l’an dernier.

L’élection présidentielle en toile de fond

Accompagnée par l’ancien commissaire européen Michel Barnier et le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau, Valérie Pécresse a fait de ce premier déplacement international un moment fort de sa campagne électorale, à l'image d'Eric Zemmour quelques jours plus tôt. Ces visites en Arménie s’inscrivent dans la lignée de la lutte contre le séparatisme, en particulier islamiste, une thématique récurrente de la droite qui avait déjà valu un déplacement similaire à François Fillon en 2017.

Outre l’appel du pied effectué à l’électorat catholique, les deux candidats visent également le vote de la communauté arménienne en vue de l’élection présidentielle en 2022. Cette dernière compte 600.000 personnes dont 400.000 électeurs, d’après les données du Comité de défense de la cause arménienne (CDCA) et le Centre de recherches sur la diaspora arménienne (CRDA).

Mais si tous doivent accueillir avec enthousiasme cet intérêt politique, certains craignent une récupération. «Nous ne voulons pas enfermer la cause arménienne dans un conflit de civilisation qui vienne simplement nourrir les schémas de politique intérieure», a fait savoir à l'AFP Jules Boyadjian, le président du Comité de défense de la cause arménienne.

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