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Coronavirus : Martin Hirsch (AP-HP) appelle à ne «pas aller faire la bamba» pendant les fêtes

Le DG de l’AP-HP appelle les Français à rester prudents pendant les fêtes. Le DG de l’AP-HP appelle les Français à rester prudents pendant les fêtes. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Martin Hirsch, le grand patron de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), a appelé ce lundi 13 décembre tout le monde à ne «pas aller faire la bamba» pendant les fêtes de fin d'année, pour ne pas risquer d'engorger les hôpitaux.

Selon le directeur général de l'AP-HP, il faut absolument «qu'on essaie de préserver [...] le fait qu'on se retrouve en famille, en cette période où l'on ne se sent pas très bien». «Mais en revanche, ce n'est pas la peine d'aller faire la bamba partout», a-t-il insisté sur RTL ce lundi matin, soulignant qu'il «comprenait très bien» que les Français aient besoin de se retrouver.

«Pas la peine de prendre ce risque»

Pour autant, Martin Hirsch a appelé à la plus grande prudence. «Ce n'est pas la peine de prendre ce risque là, sinon on va vraiment foutre l'hôpital en carafe», a ajouté celui qui est à la tête d'une douzaine de groupes hospitaliers en Ile-de-France. Pour lui, le risque est donc d'engorger les hôpitaux et de «mettre les gens [malades] sans possibilité de recours», s'ils viennent s'y soigner.

Un appel qui intervient quelques jours après que pas moins de 670 médecins de l'AP-HP ont adressé une lettre au président de la République Emmanuel Macron pour lui demander davantage de moyens. Ils appellent notamment le gouvernement à prendre des mesures urgentes et profondes, permettant de restaurer la capacité des services médicaux à assurer leur mission de soin.

«L’état moral, organisationnel et budgétaire de l’AP-HP est au plus bas. Les personnels sont découragés et beaucoup démissionnent, y compris certains des meilleurs responsables médicaux», peut-on ainsi lire dans cette tribune publiée dans Le Monde, dans laquelle ces médecins – toutes disciplines confondues – font part de leur mal-être au travail.

Pire, selon eux, «des lits sont fermés dans une proportion jamais vue, jusqu’à près de 20 %», contraignant les soignants à «refuser de plus en plus souvent des soins médicaux et chirurgicaux, dont certains sont pourtant urgents et vitaux». La conséquence, selon eux, d'une «politique de recrutement archaïque [...] ainsi que des conditions de travail de plus en plus difficiles [qui] font qu'actuellement, des centaines de postes de soignants ne sont pas pourvus». 

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