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Paris : une place en l'honneur des combattants du Sida inaugurée

A partir du début des années 1980, Paris fut «la ville européenne la plus touchée par l’épidémie de sida avec Londres». A partir du début des années 1980, Paris fut «la ville européenne la plus touchée par l’épidémie de sida avec Londres». [AFP].

Une «place des combattantes et combattants du sida» a été inaugurée ce mercredi 1er décembre à Paris, en présence d'Anne Hidalgo.

Installée dans le quartier du Marais, cette place rend hommage aux morts et malades du VIH, mais aussi au personnel soignant et aux militants antisida.

Une partie du terre-plein séparant la rue de Rivoli-de la rue Saint-Antoine, au niveau de la station de métro Saint-Paul, porte ainsi ce nom pour rappeler que «depuis les premiers cas de sida documentés aux Etats-Unis à la fin des années 1970, la pandémie de sida a fait près de 35 millions de morts» dans le monde, souligne la mairie.

Un hommage au «courage»

Lors de l'inauguration, organisée à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, la maire de la capitale a rendu hommage à «ceux que l'Histoire a trop souvent discriminés et tenté d'effacer», «qui ont lutté pour défendre les valeurs qui nous unissent aujourd'hui avec un courage qui force le respect». En nommant cette place en leur honneur, «nous ancrons à jamais leurs combats dans notre mémoire», a estimé Anne Hidalgo.

Egalement présent sur place, l'adjoint au maire Jean-Luc Romero-Michel s'est dit «très fier et très ému» de cet hommage dans les rues de Paris.

Le 1è novembre dernier, au moment du vote validant la création de cette place au Conseil de Paris, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la lutte contre les discriminations d'Anne Hidalgo, premier homme politique français à avoir révélé être séropositif en 2002 et militant historique de la lutte contre la maladie, avait tenu à rappeler qu'aujourd'hui encore, le VIH «stigmatise toujours, plus que jamais, les usagers de drogue, les gays, les migrants ou les travailleuses et travailleurs du sexe».

En l’absence de vaccin, «le combat n’est malheureusement pas terminé», avait encore dit l’adjoint, estimant que si «un monde sans sida est toujours possible à l’horizon 2030, c’est grâce aux combattantes et combattants» honorés par cette place.

Estimant que le Covid-19 aurait «tout aggravé» dans la lutte contre le VIH, Jean-Luc Romero-Michel avait assuré qu'«une pandémie en fait disparaître une autre». «Le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer et les jeunes adolescentes», avait-il rappelé.

Le sida, Une maladie «honteuse, stigmatisante»

La mairie avait également rappelé que Paris, touchée à partir du début des années 1980, fut «la ville européenne la plus touchée par l’épidémie avec Londres». Environ 10.000 parisiens seraient morts des suites du virus entre 1989 et 1996, au plus fort de cette pandémie, soit «près d’un décès sur dix sur cette période».

«C'est toute une génération qui est fauchée dans certains milieux», rappelait encore le projet de délibération à propos de «ce qui était encore considéré comme une maladie honteuse, stigmatisante, attribuée aux homosexuels, aux héroïnomanes, aux Noirs et aux hémophiles». 

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