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Le gouvernement Castex est «le plus cher de la cinquième République», selon une étude

Avec ses 42 ministres et secrétaires d'Etat, le gouvernement Castex est l'un des plus pléthoriques de la Ve République. [Alain JOCARD / AFP]

La hausse récente des effectifs des cabinets ministériels fait du gouvernement de Jean Castex «le plus cher de la Ve République», affirme dans une étude l'ancien député PS René Dosière, président de l'Observatoire de l'éthique publique.

Selon ce spécialiste des finances de l'Etat, le gouvernement actuel compte «559 conseillers ministériels au 1er août 2021, alors que le dernier gouvernement d'Edouard Philippe en comptait 313 en 2019, soit une hausse de 79%».

La hausse des effectifs s'explique notamment par le décret de juillet 2020 relevant le plafond maximal de collaborateurs : de 10 à 15 pour les ministres de plein exercice, 13 par ministre délégué et 8 par secrétaire d'Etat. En 2017, Emmanuel Macron prônait pourtant «une réduction massive des effectifs des cabinets».

160 millions d'euros en 2021

René Dosière estime le coût global du gouvernement Castex à 160 millions d'euros en 2021. Un coût record qui s'explique aussi par la taille du gouvernement : 16 ministres de plein exercice, 14 ministres délégués et 12 secrétaires d'Etat. C'est le 5e gouvernement par sa taille de toute la Ve République, le record revenant à Michel Rocard et ses 49 ministres en 1988.

L'étude souligne par ailleurs une «tendance vertueuse à la baisse des rémunérations individuelles» en recul de 5,9%, malgré une rémunération moyenne encore «élevée» à 8.225 euros brut par mois pour un membre de cabinet.

Les contractuels majoritaires 

Parmi les autres nouveautés, René Dosière signale que le nombre de contractuels dans les cabinets augmente au point de devenir pour la première fois majoritaire (54%), «essentiellement en raison du recrutement de jeunes collaborateurs politiques issus de LREM et du vivier des assistants parlementaires».

La «féminisation» des effectifs progresse également (43%), mais «les postes de responsabilités sont toujours majoritairement occupés par des hommes» et le cabinet du Premier ministre est le «moins féminin (30%)», souligne l'Observatoire de l'éthique publique.

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