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Affaire Grégory : le pompier qui l'a découvert sort du silence pour la première fois

Les époux Villemin, les parents de Grégory, ont demandé récemment de nouvelles expertises ADN. [©ERIC FEFERBERG / AFP]

Alors qu'une nouvelle série sur l'affaire débarque sur TF1, le pompier volontaire qui avait découvert le corps du petit Gregory, le 16 octobre 1984, est sorti du silence pour la première fois.

Dans les colonnes de Paris Match, Jean-Paul Moulin, âgé à l’époque de 29 ans, est revenu sur cette soirée, qui est restée gravée dans sa mémoire. Après avoir récupéré sa femme à son travail, le pompier est passé devant la caserne de Volanges, où l’un de ses collègues lui a annoncé qu’un enfant de quatre ans était porté disparu.  

«sur le ventre, entre deux cailloux»

«On est en train de draguer tous les étangs du coin, un gosse a disparu, va voir le maire», lui a-t-il lancé. Après quoi Jean-Paul Moulin a ratissé la zone jusqu’à 21h, heure à laquelle il a fini par retrouver le corps du petit garçon. «Un truc qui ressemblait aux sacs-poubelles bleus de l'époque. C'était l'anorak de l'enfant qui était gorgé et gonflé d'eau», se souvient-il, 37 ans plus tard.

Avec l’aide de ses collègues, l’ancien pompier a sorti le corps de l’enfant de la Vologne (Vosges). «Il était là, sur le ventre, entre deux cailloux. Il était saucissonné par les cordes, aux pieds, aux mollets, aux jambes, aux bras, puis une autour de la tête», a-t-il détaillé auprès de nos confrères, précisant qu’«il avait le teint blanc» et «les yeux grands ouverts».

«Ça m'a marqué à jamais»

«Ça m'a marqué à jamais», a ajouté l’ancien pompier, qui avait été chargé d’annoncer la triste nouvelle à Jean-Marie Villemin, le père du garçonnet. Toujours bouleversé par cette découverte macabre, Jean-Paul Moulin a affirmé qu’«à chaque repas, chaque fête, ça ressort. Je pourrais vous en parler sans m'arrêter jusqu'à demain matin. Voilà, je suis le pompier qui a ramassé le gosse...».

Le meurtre du petit Grégory Villemin reste l'une des plus grandes énigmes criminelles en France. L'affaire, instruite à la cour d'appel de Dijon, a été relancée en janvier dernier, après que la justice a accepté de nouvelles expertises ADN demandées par Christine et Jean-Marie Villemin.

Il s'agit en particulier de recherches en «ADN de parentèle», méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres, issues de la même parenté, afin d'en vérifier la conformité avec celles présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

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