Un nouveau symbole du délitement de l'ancienne «banlieue rouge». Le Val-de-Marne est passé à droite dimanche lors du second tour des élections départementales. Il était le dernier département encore dirigé par le Parti communiste français (PCF).
Aux mains des communistes depuis 1976, il a été glané par la liste d'union de la droite (LR, Libres !, UDI) emmenée par Olivier Capitanio (LR), baptisée «Ensemble réveillons le Val-de-Marne». Celle-ci est parvenue à l'emporter dans 14 cantons, contre 11 pour l'alliance de gauche (PCF, LFI, PS, EELV) dirigée par le communiste Christian Favier, président du conseil départemental depuis 2001. Il devra céder son siège à Olivier Capitanio, maire de Maisons-Alfort et élu au conseil départemental depuis 2004.
Et une autre très bonne nouvelle ce soir: la droite républicaine fait basculer le dernier département communiste de France, le Val-de-Marne! Un grand bravo à tous nos valeureux élus qui depuis des décennies défendent leurs convictions face à des vents parfois violents.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 27, 2021
Avec la perte du Val-de-Marne, après l'Allier en 2015, il n'y a plus aucun département français dirigé par les communistes en France. Une page se tourne pour le parti d'extrême gauche, dont le déclin se confirme de scrutin en scrutin, y compris au sein de l'ancienne «ceinture rouge» parisienne.
Un avertissement aux municipales 2020
Son revers dans le Val-de-Marne lors de ces départementales n'est qu'une demi-surprise. L'an dernier, lors des municipales, les communistes avaient déjà reçu un sérieux avertissement : ses bastions historiques de Champigny-sur-Marne (la ville de Georges Marchais, dirigée par le PCF depuis 1950), Choisy-le-Roi (1959) ou encore Valenton (sous pavillon rouge depuis 1920 et le Congrès de Tours) étaient tombés aux mains de la droite. Un mauvais signal à moins d'un an de la présidentielle, lors de laquelle le PCF présentera son propre candidat, Fabien Roussel, secrétaire national du parti.