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Régionales : une victoire du RN serait une «marque satanique», selon Gérald Darmanin

La charge de Gérald Darmanin a provoqué l'ire de Marine Le Pen. [LUDOVIC MARIN / AFP].

Une phrase choc loin de passer inaperçue. En déplacement ce jeudi 10 juin à Dijon (Côte-d'Or), pour soutenir Denis Thuriot, candidat de la majorité présidentielle aux régionales, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a utilisé une formule pour le moins inattendue pour attaquer le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen.

Suivant des propos rapportés par le quotidien régional Le Bien Public, le patron de la place Beauvau, attablé avec son candidat à la terrasse d'un café, a d'abord estimé qu'«il y a une volonté que le Rassemblement national ne gagne jamais une région».

Puis, usant étonnamment de la rhétorique biblique pour celui qui est également en charge des cultes, Gérald Darmanin a ajouté «qu'on voit bien la marque satanique que représenterait une victoire du RN» aux deux scrutins des 20 et 27 juin prochains. 

«Si un territoire est dirigé par un parti extrémiste, pensez-vous que les investisseurs étrangers viendront davantage ? Non. Ils iront dans un endroit plus acceptable», a-t-il encore accusé.

Une attaque frontale, donc, mais pas innocente dans la mesure où, en Bourgogne-Franche-Comté, le candidat du Rassemblement national, Julien Odoul, survole ses adversaires, avec en moyenne 28% d'intentions de vote, selon les sondages. Le candidat LREM Denis Thuriot, lui, est loin derrière en quatrième position avec 16% des voix.

LREM doit «garder son calme», selon Marine Le Pen

Sans surprise, cette charge n'a bien sûr pas du tout été du goût de Marine Le Pen. Réagissant sur CNEWS, la présidente du Rassemblement national a déclaré que «depuis le début de cette campagne, des ministres ont appelé à 'chasser' le RN, à 'abattre' l''ennemie' (qu'elle est).

«Aujourd'hui, nous sommes accusés de 'satanisme' : il faut que la République en Marche garde son calme et arrête d'insulter l'opposition», a-t-elle ajouté.

L'un dans l'autre, le gouvernement ne ferait, d'après elle, que participer à un «climat de haine, de brutalité et de violence».

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