Tara, une jeune femme de 27 ans, a eu la désagréable surprise d'être interpellée à la piscine municipale de Port-Joint à Besançon (Doubs), le 28 mai dernier, par un maître-nageur qui jugeait son maillot de bain «trop échancré».
Alors qu'elle sortait de l'eau après sa séance, le maître-nageur lui a dit qu'elle ne pourrait plus revenir dans cette tenue, selon L'Est Républicain. Pourtant, Tara assure qu'elle portait un tanga et non un string comme l'interdit le règlement de la piscine.
Se sentant clairement «humiliée», Tara a adressé un courrier à la Ville de Besançon pour relater cet échange.
«J’ai eu l’impression d’être une gamine de 14 ans alors que j’en ai 27, a-t-elle déploré. J’étais simplement là dans un contexte sportif, pour effectuer des longueurs et me vider la tête après le boulot», a-t-elle précisé. «Ça fait un an que j’utilise ce maillot. Pas plus tard que la semaine dernière, je suis allée en Suisse aux thermes me baigner. Et personne ne m’a fait de réflexion à ce propos.»
«Est-ce qu'un homme subirait la même réflexion ?»
Le plus dur, pour la jeune femme, est le caractère sexiste de cette remarque. «Ça me révolte, quel est le degré d’échancrure toléré ? C’est suivant sa morphologie ? Est-ce qu’un homme subirait la même réflexion ? Je ne me considère pas comme féministe et je suis parfois las des débats inutiles, mais je déteste les injustices et j’ai le sentiment d’en avoir été victime en tant que femme», a-t-elle expliqué.
La directrice du service des sports de la Ville de Besançon, contactée par téléphone par L'Est Républicain, a assuré que des «excuses» vont être présentées à la jeune femme, et que le maître-nageur «a fait une application du règlement qui est subjective». «On ne va pas vérifier les centimètres de maillot de bain», a-t-elle assuré.