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PACA : le Préfet recadre le maire de Mandelieu après l’évacuation des caravanes

Les caravanes ont évacué les lieux ce mercredi en début d'après-midi [CNEWS]

La vingtaine de caravanes des Gens du voyage qui avaient forcé le parking d’une zone commerciale de Mandelieu-la-Napoule dimanche dernier sont reparties ce mercredi à 13h30. Mais depuis trois jours, Sébastien Leroy dénonçait l’inaction de l’État.

«Puisque l’État démissionne, qu’il assume ses manquements et se débouille sans nous». C’est ainsi que le premier magistrat de la commune azuréenne avait justifié sa décision d’ordonner à ses agents de ne plus participer à aucun contrôle d’attestation et de se contenter de faire appliquer le seul port du masque. Il avait dénoncé le refus de l’État de faire sanctionner par les gendarmes les infractions au code de la route, le piratage des réseaux d’eau et d’électricité et la brutalité à l’encontre des policiers municipaux qui tentaient de s’interposer.

Or, le Préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a tenu à répondre par communiqué en précisant les verbalisations effectuées depuis le début du trouble à l’ordre public. «Les militaires de la gendarmerie de Mandelieu-la-Napoule ont procédé à la verbalisation de 29 personnes pour non-respect des mesures COVID. 3 plaintes ont été recueillies et sont traitées : l’une pour soustraction frauduleuse d'énergie, deux autres pour occupation illégale des parkings», précise la Préfecture. En revanche, aucune plainte n'a été déposée par la commune de Mandelieu-la-Napoule pour des faits d'agression dont les policiers municipaux auraient été victimes».

«La loi n’étant pas respectée (…) l’évacuation ne peut être ordonnée»

Le représentant de l’État a surtout rappelé à l’édile que sa commune, comme d’autres, ne jouait pas le jeu dans l’accueil des populations itinérantes : «Les Alpes-Maritimes ne disposent toujours pas d'un schéma départemental d'accueil des gens du voyage opposable, en raison de l’opposition de nombreux élus. À l'exception de Nice, Antibes et Vallauris qui disposent d’aires d’accueil, aucune des intercommunalités et communes du département ne répond aux obligations fixées par la loi Besson. C’est la condition préalable, fixée par la loi, autorisant le recours à l’évacuation forcée. La loi n'étant pas respectée par les collectivités concernées, il n'est pas possible pour le préfet de mettre en œuvre la procédure administrative d'évacuation forcée». 

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