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La fermeture brutale d'une cimenterie menace des centaines d'emplois

La fermeture de la cimenterie par le groupe Lafarge menace près de 300 emplois à Contes. La fermeture de la cimenterie par le groupe Lafarge menace près de 300 emplois à Contes. [CNEWS]

Dans le cadre d’une réorganisation de son activité, le groupe Lafarge va fermer son usine située sur la commune de Contes, à l'est de Nice. 70 salariés et 200 emplois indirects sont menacés de disparition.

Elle a vu le jour en 1906. A Contes, commune de 7.500 habitants située à une dizaine de kilomètres de Nice, cela fait 115 ans que l’usine de ciment fait partie du paysage local. Mais l’imposant site de production de matériaux de construction sera prochainement fermé.

Une décision du groupe Lafarge (dont les ciments, granulats et bétons sont utilisés sur les chantiers du monde entier) qui motive cette action par une «réorganisation nationale, l’adaptation à la transition écologique et la nécessité d’anticiper les conséquences de la crise économique sur la construction». Une explication qui ne convainc pas les salariés et les élus locaux, au premier rang desquels Francis Tujague, le maire communiste de Contes. «La cimenterie vient d’investir 2 millions d’euros pour améliorer la filtration des poussières émises par le four» , s’étonne-t-il.

Une «course au profit financier» ?

«De plus, l’activité cimentière de l’usine est complétée par une activité de stockage de matériaux inertes particulièrement rentable», assure celui qui demande au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, de se saisir de ce dossier pour empêcher que ce projet ne se concrétise. 

«Cette fermeture, à l’évidence motivée par la seule course au profit financier, va priver le département de l’une de ses rares activités industrielles pourvoyeuses d’emplois», ajoute Francis Tujague. «Une telle décision est en contradiction totale avec l’objectif de relocalisation dans le pays des productions industrielles prôné dans les discours officiels du gouvernement», précise-t-il.

De son côté, la sénatrice (LR) Dominique Estrosi-Sassone dénonce «la brutalité de cette annonce qui intervient sans concertation et sans précision sur les causes ni sur la suite qu’entend donner Lafarge». L’élue niçoise rappelle que «la loi impose aux grandes entreprises la recherche d’un repreneur lors de procédures de licenciements collectifs». 

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