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«Renaulution» : les 3 priorités du nouveau plan stratégique de Renault

Entre montée en gamme et accent mis sur l’électrique, la nouvelle feuille de route de Renault vise à remettre à flot le groupe français. Entre montée en gamme et accent mis sur l’électrique, la nouvelle feuille de route de Renault vise à remettre à flot le groupe français. [BERTRAND GUAY / AFP]

En grandes difficultés financières, Renault, par la voix de son nouveau directeur général Luca de Meo, présente ce jeudi 14 janvier un nouveau plan stratégique très attendu. Baptisée «Renaulution», mélange de «Renault» et «révolution», cette feuille de route pour les prochaines années est centrée sur la rentabilité, l'électrique et les nouvelles mobilités.

S'inspirer de la stratégie de PSA

Arrivé à la tête de Renault en juillet dernier, après le séisme provoqué par l'affaire Carlos Ghosn, Luca de Meo érige son concurrent PSA en modèle pour le redressement de Renault, qui a affiché une perte nette record de 7,3 milliards d'euros au premier semestre. «PSA était quasiment en faillite il y a cinq ans. Cependant, l’entreprise est aujourd’hui une référence dans le secteur et en matière de rentabilité. Dans les cinq ans à venir, nous allons faire ce que PSA a fait ces cinq dernières années», a écrit l'Italien de 53 ans en septembre dernier, dans un document interne consulté par Reuters, n'excluant pas de nouvelles réductions des coûts, après le plan d'économies de 2 milliards d'euros annoncé en mai.

Exit la politique du volume, qui n'a pas porté ses fruits, place à la politique de la valeur. Objectif, vendre moins de voitures, mais les vendre plus cher. Pour cela, Renault veut monter en gamme. «Carlos Tavares, chez PSA, a fait un travail extraordinaire avec une belle montée en gamme des véhicules, avec les Peugeot 3008 et 5008 ou les Citroën Aircross. C'est un mouvement que Renault n'a pas fait. Le centre de gravité de la gamme Renault doit être plus haut», déclarait Luca de Meo au Point en septembre.

Etoffer son offre électrique

Pionnier et leader du marché du véhicule électrique en Europe (115.000 véhicules vendus en 2020), Renault compte capitaliser sur ce point fort dans les années à venir. «Notre expérience doit nous permettre d'occuper une place privilégiée à l'avenir sur le marché de l'électrique», expliquait Luca de Meo au Point.

Après avoir multiplié les annonces ces derniers mois (une Twingo électrique, une Dacia à batterie qui se veut l'offre électrique la moins chère du marché et une nouvelle Mégane électrique produite à Douai, dans le Nord), le constructeur français devrait présenter ce jeudi des versions électriques et modernisées de deux de ses best-sellers des années 1960 à 1990, la R5 et la 4L. Des modèles électriques d'Alpine, la marque sportive du groupe hexagonal, pourraient aussi être dévoilées, ainsi que le nouveau mini-quadricycle électrique Twizy.

Investir dans les nouvelles Mobilités

Luca de Meo devrait ce jeudi donner des précisions sur la nouvelle organisation du groupe en quatre marques bien distinctes : Renault, Dacia, Alpine et Mobilize. L'ancien patron de Seat est particulièrement attendu sur ses plans concernant cette dernière, Mobilize, centrée sur les nouvelles mobilités, type autopartage.

Ce volet du groupe doit prendre une place prépondérante chez Renault dans les années à venir. Luca de Meo estime en effet que le groupe tricolore pourrait réaliser, au-delà de 2026, entre 20% et 30% de son activité dans des domaines n’ayant rien à voir avec le secteur automobile traditionnel.

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