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Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon officialise sa candidature

Ce serait la troisième candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, après 2012 et 2017. C'est la troisième candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, après 2012 et 2017.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

C'est un secret de polichinelle qui a pris fin. Invité du 20 heures de TF1 ce dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a «proposé» sa candidature à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2022, à condition toutefois de réunir «150.000 signatures de parrainage».

«Oui je suis prêt. Je propose ma candidature mais à une condition (...) je serai candidat définitivement si et seulement si j'ai recueilli 150.000 signatures de parrainage», a-t-il déclaré, précisant qu'aucun autre insoumis avait souhaité être candidat.

Lui et les autres députés du parti se sont réunis samedi matin pour aborder le sujet et prendre une décision. 

Bien que Jean-Luc Mélenchon, 69 ans, avait ménagé le suspense ces derniers mois, en se laissant jusqu'à octobre pour se décider, avant de repousser son annonce à début novembre, sa candidature était poussée par son propre camp. Vendredi, Alexis Corbière, proche du chef de file des Insoumis et député (LFI) de Seine-Saint-Denis, a déclaré souhaiter «que Jean-Luc Mélenchon soit candidat». «Je suis intimement convaincu que Jean-Luc Mélenchon est le bon profil pour cette élection», a de son côté assuré le week-end dernier Adrien Quatennens, député (LFI) du Nord et coordinateur du mouvement.

Si Jean-Luc Mélenchon a décidé de temporiser par rapport à son calendrier initial, c'est en raison du contexte, marqué par la crise du coronavirus et les attentats. Celui-ci ne s'est pas réellement amélioré ces derniers jours, avec le reconfinement et l'attaque de la basilique de Nice. «J'ai l'impression que ce ne sera jamais le bon moment !», a confié fin octobre le président du groupe des députés LFI lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. «On fera les choses dans le calendrier qu'on a prévu. Il y a des difficultés, mais il y en aura toujours», a-t-il affirmé.

Occuper l'espace à gauche

La tâche qui s'annonce pour son parti est immense, a-t-il en effet prévenu. «Nous allons quasiment devoir vider la mer avec nos mains, la mer du scepticisme, de la résignation, de l'incompréhension. Il faut construire une majorité positive, et il y a un trou de souris pour nous. Mais ça ne fonctionne que si on convainc, on a besoin de délais, on a toujours fait des campagnes longues», a expliqué l'ancien socialiste, qui avait frôlé la barre des 20 % en 2017 (19,6 %), finissant à la quatrième place - comme en 2012.

«Ce qui le motive, c'est que les autres camps (à gauche) ne sont pas encore déclarés», fait également remarquer sous couvert d'anonymat un acteur de l'union de la gauche, cité par l'AFP. En annonçant sa candidature dès ce dimanche, à 17 mois de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon prend de vitesse les écolos, portés par leurs bons scores lors des dernières élections européennes et municipales, ainsi que les socialistes, mais aussi Arnaud Montebourg, qui semble avancer ses pions en vue de 2022. Il barre également la route aux ambitions naissantes de certaines personnalités au sein même de son camp, telles que François Ruffin ou Clémentine Autain.

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