Un tiers des parlementaires LR ont publié une tribune en réponse à trois maires de leur camp qui souhaitent la légalisation de la consommation de cannabis.
Il y a une dizaine de jours, Gil Avérous, Boris Ravignon et Arnaud Robinet, respectivement maires de Châteauroux, Charleville-Mézières et Reims, signaient déjà une tribune en faveur de cette drogue. Non pas pour la légaliser, mais bien autoriser sa consommation.
Indignés par cette prise de position, 80 parlementaires Les Républicains, dont le député Éric Ciotti ou le chef des sénateurs du groupe Bruno Retailleau, leur ont répondu dans le Journal du dimanche. «Ce n'est pas parce que les forces de l'ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu'il faut légaliser la pratique ! Sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d'armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant !»
Une amende qui vient d’entrer en vigueur
Fermement opposés à autoriser la consommation de ce qu’ils dénoncent comme «un poison, un fléau», les parlementaires rajoutent : «pratiquement 100 % des consommateurs d'héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis […] Il faut vraiment être naïf pour croire que les réseaux criminels vont se laisser si facilement enlever les gains immenses du trafic de cannabis».
Députés et sénateurs Les Républicains alertent donc, car pour eux, «légaliser la vente», c’est laisser la place à des «substances encore plus dangereuses et nocives».
Depuis la rentrée, fumer du cannabis dans l’espace public est sanctionnée d’une amende de 200 euros. Selon le Baromètre santé de Santé publique France, un jeune sur quatre déclarait avoir déjà fumé du cannabis en 2017.