Pour favoriser les mélanges et le brassage social, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe souhaite que les jeunes Français puisse participer à un programme qui se rapprocherait du service militaire, mais en délaissant justement le côté «soldat».
«Je me souviens avoir croisé des gens qui n’étaient jamais sortis de leur département. Franchement, cela ne fait pas de mal», a ainsi avancé le maire du Havre, sur Europe 1. Se rappelant son service militaire et les échanges entre personnes d’origines très différentes, il a pointé les faibles possibilités de retrouver cette cohésion actuellement.
Selon lui, mettre en place un programme «d’engagement et de participation à quelque chose qui vous dépasse et qui est important pour la collectivité» est une nécessité pour les jeunes. Il ne doit en revanche pas s’agir d’une résurgence du service militaire, qui n’est «plus indispensable pour la protection de la nation», estime-t-il.
Une mise en avant du SNU ?
Pour Edouard Philippe, les «réflexions et expérimentations» sur le sujet doivent surtout se rapprocher de «la logique du service national sans le côté militaire». Le service national universel (SNU), mis en place en 2019 (lorsqu'il était Premier ministre), doit permettre à des adolescents de 14 à 16 ans de réaliser des formations (premiers secours…), des missions d’intérêt général, des initiations aux valeurs de la République, le tout encadré dans des internats par des militaires et éducateurs. Il dure un mois, avec la possibilité de le poursuivre durant trois à douze mois, sur la base du volontariat, en étant rattaché à une structure liée à la défense, l’environnement, la sécurité, ou l’accompagnements des personnes.
Ce programme, que le gouvernement souhaite rendre obligatoire à partir de 2024 à tous ceux qui ont fêté leurs seize ans, doit leur donner envie de s’engager pour la société, tout en favorisant la mixité sociale et la cohésion nationale.