Depuis le 4 juillet, date officielle de sa prise de fonction, Jeanne Barseghian se familiarise avec son nouveau rôle de maire de la ville de Strasbourg. Alors que son premier conseil municipal se profile, le 27 juillet, l'édile a annoncé son intention de réduire ses indemnités de plus de 1.000 euros.
Il est question d'une diminution de 1.200 euros exactement, sachant que le salaire de son premier adjoint, Syamak Agha Babaei, sera quant à lui retranché de 1.800 euros.
A #Strasbourg avec @JeanneBarsegh nous proposerons une baisse des indemnités de la mairie et du 1er adjoint, pour permette une meilleure répartition des indemnités. Le groupe @seec2020 diminuera ses moyens afin d’en donner plus aux autres. https://t.co/ydxewWKzdi
— Syamak AGHA BABAEI (@Syamak) July 20, 2020
Dans un communiqué, l'équipe invoque une volonté de «sobriété», inscrite dans un plan plus large destiné à redistribuer plus équitablement les moyens. Ainsi, l'enveloppe budgétaire du groupe majoritaire, celui de Jeanne Barseghian, va être revue à la baisse au profit des trois autres formations politiques.
Ce faisant, la maire écologiste verra sa rémunération passer d'environ 6.000 à 4.861,75 euros brut. Ce qui équivaut à un salaire net de près de 3.800 euros.
Une initiative a priori louable dans laquelle l'opposition perçoit néanmoins un dessein caché. Certains élus soulignent le fait qu'en prenant en compte les autres fonctions de Jeanne Barseghian, notamment au sein de l'Eurométropole, ses revenus pourraient dépasser le plafond de 8.434,85 euros brut mensuel fixé par la loi au 1er janvier 2019. Dans ce cas-là, un écrêtement est appliqué, obligeant l'élu concerné a reverser le trop perçu à la collectivité qui l'emploie.
Il n'en fallait pas plus pour que l'opposition de Strasbourg soupçonne Jeanne Barseghian de réduire son salaire dans l'unique but d'éviter cet écrêtement. Des craintes qu'ils ne manqueront sans doute pas de partager le 27 juillet, lors d'un premier conseil municipal qui s'annonce riche en débats.