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Remaniement : Quand Matignon nommait le mauvais député au gouvernement

En 1988, Michel Rocard avait été trompé par des homonymes.[DANIEL JANIN / AFP]

Sous la Ve république les remaniements ont toujours porté avec eux leur lot d'anecdotes. Certains ministres ont été nommés contre leur gré, d'autres assurent avoir refusé un poste alors que personnes ne les a appelés...

Et certains se retrouvent même au gouvernement à la place d'un autre. Dans le livre Dans l’ombre du Président, de César Armand et Romain Bongibault, l'ancien ministre Hubert Védrine revient sur ces situations pour le moins «cocasses».

Il y a eu des «gens nommés parce qu'on s'était trompés sur leurs noms, et qui ne s'y attendaient pas, assure celui qui s'est vu confier les Affaires étrangères par Lionel Jospin. C'est arrivé deux ou trois fois dans l'histoire de la République.»

Et Hubert Védrine d'évoquer un cas en particulier : «Il y a eu une confusion entre deux Jean-Michel Boucheron», explique-t-il.

En 1988, un député élu en Ille-et-Vilaine se nommait en effet Jean-Michel Boucheron, tandis qu'un parfait homonyme était député-maire d'Angoulême. Et si le premier était le choix de François Mitterrand pour le poste de secrétaire d'Etat aux collectivités locales dans le premier gouvernement de Michel Rocard, c'est le parfait second qui a été contacté... et donc nommé.

Dans le viseur de la justice (il sera inculpé quelques années plus tard de complicité de faux, recel d'abus de biens sociaux et prise illégale d'intérêts), il ne restera finalement qu'un mois au gouvernement. Son homonyme, lui, n'aura jamais de seconde opportunité.

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