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La femme enceinte violemment interpellée par des agents SCNF témoigne

La jeune femme, qui explique avoir encore des séquelles physiques de l'interpellation, affirme n'avoir jamais eu une attitude pouvant justifier le comportement des agents[Capture d'écran Twitter / @RoronoaAli1]

Les images de sa violente interpellation à la gare d'Aulnay-sous-Bois avaient scandalisé les internautes. Quatre jours après son altercation avec des gents de la sûreté ferroviaire, Diatou, la femme enceinte de 23 ans a accepté de témoigner pour raconter sa version des faits.

Enceinte de 7 mois, Diatou avait été plaquée au sol par des agents de la SNCF, alors qu'elle criait et se débattait. Une scène particulièrement violente qu'elle n'arrive pas à effacer de sa mémoire. «A chaque fois que je regarde la vidéo, je suis obligée de pleurer. Il y a les images qui repassent dans ma tête», a-t-elle confié à Loopsider

La jeune femme, qui explique avoir encore des séquelles physiques de l'interpellation, affirme n'avoir jamais eu une attitude pouvant justifier le comportement des agents. «Je ne les ai pas insultés, je ne les ai pas frappés, je ne vois pas pourquoi ils me mettent au sol». Interpellée car elle ne portait pas de masque et n'avait pas de titre de transport, Diatou s'est ensuite débattue pendant plusieurs minutes sous les yeux de plusieurs témoins, qui ont filmé la scène. Relayées sur les réseaux sociaux, les images ont choqué des milliers d'internautes et des personnalités telles que le footballeur Samuel Eto'o.

La compagnie ferroviaire publique avait publié un communiqué quelques heures après la polémique dans lequel elle affirmait que «la personne mise en cause venait d'être verbalisée à trois reprises, notamment car elle ne portait pas de masque, qu'elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet». 

Les trois agents concernés, qui se sont vus prescrire trois jours d'ITT, ont porté plainte pour violences et outrages, accusant la jeune femme enceinte de les avoir poussés, mordus et griffés lorsqu'il lui ont demandé de quitter la gare. 

Diatou, qui a également décidé de porter plainte, a été transférée au tribunal de Bobigny après avoir passé sept heures en garde à vue. Elle a été libérée sans contrôle judiciaire. 

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