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Elle a décidé d'ouvrir son salon de coiffure dès 00h01 ce lundi 11 mai

La plupart sont des clientes qui souhaitent être présentables devant leurs collègues de travail, qu’elles n’ont pas vu depuis près de deux mois. [©PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Une nuit blanche en perspective. Une coiffeuse de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a décidé d’ouvrir les portes de son salon ce lundi 11 mai à…00h01, pour éviter de «mettre la clé sous la porte» et rendre service à ses clients.

Karine Granger, 49 ans, a prévenu mercredi dernier par message ses 830 clientes de ses horaires d’ouvertures. «J'ai passé la journée à caler les rendez-vous, je suis bookée toute la nuit ! J'en suis à 15 heures par jour», a-t-elle déclaré au Parisien, avant de détailler ses rendez-vous nocturnes.

«J'ai une coupe et couleur à minuit, un habitué à 2 heures, un livreur de fleurs qui commence super tôt, une coupe homme à 3 heures, une couleur à 4 heures, ça va prendre deux heures, un autre monsieur à 6h15, une coupe brushing à 7 heures, une tête de mèche à 8 heures…», puis ses employés prendront le relais en journée.

Si certains ont opté pour ces horaires exceptionnels pour le «côté fun», la plupart de ses clients ont sauté sur l'occasion pour être présentables devant leurs collègues de travail, après près de deux mois d'absence. «Une cliente qui n'a pas teint ses racines depuis quatre mois ne va pas retourner au travail avec quatre centimètres de cheveux blancs. En venant chez moi à 5 heures, je lui donne les moyens de se sentir belle pour aller travailler !», a-t-elle précisé.

Travailler de nuit lui permet également de compenser les pertes après 55 jours de fermeture forcée. «Je n'ai pas envie de perdre tout ce que j'ai construit ni de laisser mes salariées sur le carreau. Certaines vivent seules ou ont des enfants en bas âge», a déclaré Karine Granger, à la tête de ce salon de 40 m² depuis huit ans.

Sans compter que si cette reprise est une bonne nouvelle, elle s’accompagne de règles sanitaires strictes, qui l’oblige à «tout réduire de moitié, avec les mêmes charges». Désormais elle ne pourra accueillir que deux salariées et cinq clientes, précise le quotidien régional, contre quatre salariées et douze clientes en temps normal.

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