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Municipales : et si personne ne veut être maire ?

En France, il y a environ 500.000 conseillers municipaux. En France, il y a environ 500.000 conseillers municipaux.[SEBASTIEN BOZON / AFP]

Il n'est désormais plus possible de déposer une liste pour faire acte de candidature pour les élections municipales qui se dérouleront les 15 et 22 mars.

Pourtant selon le ministère de l'Intérieur qui a communiqué les chiffres au journal Le Monde, 106 communes (dont 102 de moins de 1.000 habitants) n'ont toujours pas de concurrent déclaré à la mairie.

Si le phénomène reste rarissime (il existe plus de 34.000 communes en France), il est plus important qu'en 2014, date des dernières élections municipales : à l'époque, seules 62 communes n'avaient pas réussi à trouver de candidat.

Mais rassurez-vous, les textes qui régissent la vie démocratique française ont anticipé ce cas de figure.

D'abord, depuis 2013, il est possible de n'être candidat qu'à partir...du second tour, ce qui laisse du temps supplémentaire pour trouver un candidat. Mais cette mesure n'est applicable que dans les communes de moins de 1.000 habitants.

Si même la perspective d'être directement en final du scrutin ne motive aucun édile potentiel, une délégation spéciale est nommée par le préfet après la date à laquelle les élections auraient dû se tenir.

Celle-ci est chargée «d'administer la commune et d'organiser de nouvelles élections» selon le ministère de l'Intérieur et «ses pouvoirs sont limités aux actes de pure administration conservatoire et urgente». La délégation spéciale, composée de trois membres (sept si la commune comporte plus de 35.000 habitants), élit un président qui fait office de maire aux pouvoirs limités.

dissoudre la commune, le dernier recours

Une situation qui s'est produite en 2014 à Gironde-sur-Dropt, seul village de plus de 1.000 habitants où les élections municipales n'avaient pas eu lieu en temps et en heure, faute de candidat. Finalement, après que la préfecture a mis le village sous tutelle, trois listes (!) s'étaient constituées et un maire avait été élu en mai soit un mois et demi après l'élection normale.

Un intéressement soudain qui a pu être motivé par la mesure draconienne qui est mise en place, si même après la tutelle de la préfecture, personne ne souhaite reprendre le flambeau : la préfecture peut prononcer la dissolution de la commune et son rattachement par fusion à la ville voisine. Jusqu'ici nous n'avons pas réussi à retrouver un tel précédent dans l'histoire française.

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