La démission mercredi du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers a vivement fait réagir la classe politique française.
Celle-ci oscillait entre hommage au soldat, inquiétudes sur le budget de la Défense et émoi devant la la brutalité d'une décision partie des propos tenus dans le huis-clos parlementaire.
De nombreuses personnalités politiques ont d'abord salué le «courage» de la décision du général Pierre de Villiers ou son parcours. A commencer par Gérard Larcher, le président LR du Sénat.
Démission de Pierre De Villiers: Hommage à un grand soldat qui jusqu'au bout a servi la Nation avec courage et dignité pic.twitter.com/TnYyZwrvH3
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) 19 juillet 2017
Les hommages sont venus de tous les bords de l'échiquier poilitique. Comme Stéphane Le Foll, député PS et ancien ministre de l'Agriculture.
Je partage l'avis de @JY_LeDrian: le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers est grand soldat, d'une très grande intégrité. https://t.co/9JxjcHwHyl
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 19 juillet 2017
Jean-Jacques Urvoas, ancien Garde des Sceaux et ancien député PS, relève pour sa part l'évènement à l'origine de la crispation entre Emmanuel Macron et le CEMA, à savoir ses propos tenus dans le huis-clos parlementaire.
De cette démission du CEMA, on pourrait retenir que le chef de l'Etat ne reconnaît pas au Parlement le droit d'être informé...
— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 19 juillet 2017
Le départ du Général de #Villiers restera comme une tâche sur le quinquennat de M. #Macron. A cause de lui, nos armées sont en danger.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 19 juillet 2017
Hommage au soldat et à l'homme d'honneur. La confiance se mérite. Celle-là était méritée. https://t.co/fTYC3vO6Yy
— Olivier Faure (@faureolivier) 19 juillet 2017
Même Alexis Corbière (LFI) y est allé de son commentaire élogieux quand Florian Philippot se plait à dénigrer le chef de l'Etat à travers cet évènement. Le rapporteur du budget de la Défense à l'Assemblée nationale, François Cornut-Gentille prend acte d'une «décision courageuse» et «surtout utile car elle va permettre d’ouvrir le débat».
Je regrette la démission du Gal #devilliers. Homme d'honneur, il a fait son devoir en s'exprimant devant la Commission Défense de l'Ass Nale
— Corbiere Alexis (@alexiscorbiere) 19 juillet 2017
Depuis le début le général #DeVilliers se comporte en chef quand Macron se comporte en petit chef. Mise en danger de nos soldats et du pays.
— Florian Philippot (@f_philippot) 19 juillet 2017
La démission du CEMA est une décision
courageuse & surtout utile car elle va permettre d’ouvrir le débat
sur financement de nos armées (1/2)— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) 19 juillet 2017
Le maintien ou non en poste du général Pierre de Villiers agitait depuis plusieurs jours les milieux militaires, alors qu'Emmanuel Macron a multiplié les rappels à l'ordre à son égard. Le chef de l'État lui a reproché des critiques sur le budget de la défense. Jean-Pierre Raffarin qui a récemment annoncé sa retraite le relève lui même.
Démission CEMA : la question n’est pas de savoir qui est le chef mais si les moyens opérationnels sont conformes aux objectifs politiques
— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) 19 juillet 2017
Il faut comprendre Le Gal de Villiers,un grand chef d'état-major.Il a eu aussi à se battre trop souvent contre les finasseries budgétaires.
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 19 juillet 2017
Les élus et parlementaires de La République en marche sont pour leur part très discrets sur cette démission. Pourtant, Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission Défense à l'Assemblée, s'était ému cette semaine de l'effort budgétaire demandé au ministère des Armées. La ministre Florence Parly est également restée muette. Le compte Twitter du ministère s'est en revanche félicité ce matin d'avoir dépassé les 200.000 followers.
Vous êtes plus de 200 000 à nous suivre sur Twitter! Journalistes, militaires, ou civils passionnés de Défense, nous vous remercions! pic.twitter.com/377PddIcEj
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) 19 juillet 2017
#DeVilliers: Après avoir été affaiblie financièrement, notre #Armée perd un homme exceptionnel. Oui à l'#autorité, non à l'#autoritarisme! pic.twitter.com/adHTt3LP4M
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) 19 juillet 2017