La politique s’est invitée sur le tapis rouge du Festival de Cannes : Miri Regev, la ministre israélienne de la Culture, y est apparue vêtue d’une robe imprimée du panorama de Jérusalem, suscitant la polémique.
Cette robe longue, commandée au styliste Aviad Arik Herman, semblait véhiculer un véritable message politique : «Cette année, nous célébrons les cinquante ans de la libération et de la réunification de Jérusalem», a affirmé la ministre. «Je suis fière de fêter cette date historique à travers l’art et la mode, et je suis heureuse que cette pièce du styliste israélien Aviad Herman soit si émouvante et rende hommage à la belle condition dans laquelle se trouve notre éternelle capitale Jérusalem».
Selon le Jerusalem Post, cette robe serait «une allusion évidente à la décision de l’Unesco, qui a nié la souveraineté d’Israël sur Jérusalem le 2 mai». Pour d’autres, cette tenue serait un clin d’œil à la Journée de Jérusalem, célébrée le 5 juin prochain.
Bien que l’état israélien revendique sa souveraineté sur le territoire de la ville sainte, la majorité de la communauté internationale et les Palestiniens ne l’entendent pas de cette oreille : pour nombre d’entre eux, l’Est de Jérusalem, où vivent 370.000 palestiniens, est en effet sous occupation israélienne.
Les internautes n’ont ainsi pas manqué de détourner l’imprimé de la robe, habillant la ministre de la barrière de séparation israélienne ou d'images du conflit israélo-palestinien dont Jérusalem est le théâtre.