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Grippe aviaire : le Sud-Ouest lancé dans une course contre la montre

Un élevage de canards à Almayrac, dans le Tarn, le 2 décembre 2016. Un élevage de canards à Almayrac, dans le Tarn, le 2 décembre 2016.[PASCAL PAVANI / AFP]

Le Sud-Ouest était lancé samedi dans une course contre la montre afin de juguler la nouvelle épizootie de grippe aviaire, tandis que le virus, qui touche déjà quatre départements, est encore plus virulent que lors de la précédente crise qui avait décimé les élevages.

Le Lot-et-Garonne est venu s'ajouter samedi aux trois départements déjà touchés : le Tarn, le Gers et les Hautes-Pyrénées.

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Un nouveau foyer de contamination a ainsi été confirmé dans un élevage de Monbahus (Lot-et-Garonne), a indiqué à l'AFP le directeur général adjoint de l'Alimentation au ministère de l'Agriculture, Loic Evain.

Plus de 2.000 canards provenant de cette salle de gavage ont déjà été abattus vendredi afin d'éviter toute propagation du virus, qui n'impacte en rien les foies gras ou canards déjà en vente.

Dans le Tarn, d'où est partie l'épizootie, une suspicion de contamination a été détectée dans un troisième élevage, à Lacapelle-Ségalar, entraînant l'extension des périmètres de sécurité, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Ce nouveau foyer probable s'ajoute aux deux exploitations déjà touchées par le virus H5N8, qualifié de «hautement pathogène» par les autorités. Parallèlement, une vaste campagne d'abattage se poursuivait samedi dans les trois élevages du Gers touchés.

Plus de 3.200 animaux tués ce samedi

Après l'abattage de 690 animaux vendredi dans un élevage, plus de 3.200 autres devaient être tués ce samedi après-midi dans deux autres exploitations gersoises, a indiqué à l'AFP Dominique Chabanet, de la DDCSPP, l'organisme chargé des opérations d'abattage.

Les trois élevages gersois concernés, à Beaumont, Eauze et Monlezun, ont été livrés le 30 novembre de canards contaminés en provenance d'une ferme du Tarn voisine de celle où le H5N8 a été détecté le 1er décembre.

Les mille animaux d'une exploitation d'Ibos, dans les Hautes-Pyrénées, également livrés de canards infectés, ont eux aussi été abattus, selon la préfecture.

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«Nous espérons stopper net le virus», a déclaré à l'AFP Catherine Galinié, directrice de cabinet à la préfecture des Hautes-Pyrénées, soulignant également la mise en place des périmètres de sécurité et de surveillance allant jusqu'à dix km autour des élevages concernés.

Le virus responsable de l'actuelle épizootie est «hautement pathogène et foudroyant dans sa propagation, ce qui entraîne un taux de mortalité extrêmement important de 50% dans les 72 heures», avait averti vendredi le préfet du Gers, Pierre Ory.

Mais cette virulence pourrait favoriser une éradication rapide : le virus responsable de la précédente épizootie du printemps dernier n'était pas mortel pour les canards qui pouvaient ainsi voyager contaminés sans que cela soit su.

La lutte contre la maladie pourrait de plus bénéficier du fait que les exploitants avaient déjà mis en place un impressionnant train de mesures lors de la dernière épizootie qui avait entraîné l'arrêt total de tout élevage pendant plusieurs mois au printemps dernier.

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